Prendre le Métro à Tokyo

Le Japon souterrain (4)


Le métro tokyoïte est une parfaite illustration de l’adaptabilté souterraine dans une île confrontée aux obstacles imposés par les reliefs naturels.


Conseils

Prendre le métro à Tokyo n’est pas une mince affaire. Là je vous parle de mes dernières expériences tokyoïtes. Un changement de ligne peut vous amener à franchir en moyenne 600 mètres : calculez soigneusement vos déplacements.
J’aime bien prendre soin de mon dos qui m’oblige parfois à demeurer quelques instants assis pour le ménager. Impossible dans ces immenses galeries souterraines, impossible sur les quais : le mot « banc » ne doit pas exister dans l’empire du soleil levant surtout au couchant où les usagers disciplinés rentrent par milliers à leur domicile. Il y a quelques années, il se trouvait même un certain citoyen qui vendait sa place assise aux enchères ! Notez que les escalators sont réservés pour remonter à la surface. Donc, avis aux usagers : chaussez-vous confortablement et dans certains cas, serrez les dents.
Quant à la gent féminine, sur certaines voies et à certaines heures, des wagons leurs sont réservées pour se prémunir des.. frotteurs !
 
 

Un réseau des plus denses

Tokyo possède environ 63.000 sites souterrains, dont le système de métros, les complexes commerciaux et les passages souterrains représentent 40 %. Les huit plus grandes zones commerciales souterraines s’étendent sur 214.000 m² dixit la Mairie de Tokyo.
Tokyo encombrée en surface, engorgée sous terre. La mégalopole japonaise de 12 millions d’habitants, possède 290 stations de métro, jusqu’à 42 mètres sous terre
Le sous-sol de la métropole est un ensemble inextricable de réseaux ferroviaires, d’eau et de gaz et de galeries enchevêtrés, où les éléments ont été ajoutés sans véritable idée d’ensemble.
Les 13 lignes de métro et 290 stations se mêlent et se frôlent. Au fur et à mesure que le nombre de ligne augmentait, il a fallu enfouir toujours plus loin les voies qui représentent aujourd’hui 312 km au total. La ligne Fukutoshin, dernière ligne en date qui a été inaugurée en 1994, est ainsi à une profondeur moyenne de 27 mètres. La station de Roppongi, la plus profondément enterrée, est à 42m sous la surface.
 
 

Tokyo Arteria

Pour visualiser l’ensemble, il suffit de jeter un coup d’œil à l’installation réalisée par Takatsugu Kuriyama. «Tokyo Arteria »réalisée en 2008 alors qu’il était étudiant à l’Université et reproduit fidèlement et en trois dimensions les tracés des lignes de métro, figurés par des tubes dans lesquelles circule de l’eau colorée.
L’auteur évoque ainsi un système vasculaire complexe, un lieu où la vie s’écoule. La précision de la carte a été plusieurs fois remise en cause et il a été démontré que certaines boucles vers le bas étaient imprécises : elles ne suivent pas le trajet réel des voies mais prennent en compte les dénivelés de couloirs pour arriver jusqu’à elles.
Le projet a été créé au départ comme une installation dans une exposition organisée par un de ses professeurs à l’université de Tokyo, où il a obtenu son diplôme.
 

 

Faites vos courses !

Les dédales souterrains accueillent ègalement diverses échoppes, magasins qui constituent à l’exemple, le complexe nommé "Tokyo Station City", le "Tokyo Character Street", ou encore le « Tokyo ramen street » dédié à l’excellente cuisine japonaise. Ces deux derniers lieux fascinent les touristes-marcheurs que nous sommes.
 
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Rédigé par Patrick Edgard Rosa le Mercredi 22 Janvier 2020 à 14:24 | Lu 351 fois




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