Pleins feux sur l’Australie (2)

La culture aborigène en question (2)


Pour de nombreux leaders aborigènes, la crise à laquelle l'Australie est confrontée révèle l'échec d'une gestion des terres aveugle. Tout comme l’Australian Archéological Association dont la présidente, la docteure Tiina Manne déclarait : Le patrimoine culturel en Australie comprend à la fois un héritage matériel et immatériel, et inclut le paysage. Tout cela sera affecté par le feu. Les sols effondrés dans les lacs sacrés nuisent à leur signification culturelle…. “Les sites peuvent être endommagés par une myriade de façons différentes : les feux apporteront les premiers impacts, la construction de barrages coupe-feu un autre, la chute des arbres un autre et ainsi de suite”, ajoute Tiina Manne. " Nous ne connaissons pas encore l'ampleur des pertes. Mais les feux ne peuvent entièrement effacer les valeurs culturelles, de nouveaux récits émergeront et d'anciennes pistes chantées seront ressuscitées. Mais il faudra du temps.”
Comprendre l’impact de ces destructions déjà du paysage, c’est expliquer l’enracinement des valeurs culturelles à l’intérieur de l’environnement naturel : la culture aborigène se transmet de génération en génération, les pistes chantées véritables « cartes orales » accompagnent le « Rêve » (voyage des ancêtres du pays originel) et s’inscrivent dans le paysage.


Déstructuration des anciennes pratiques de gestion des sols

Les incendies ont ravagé plus de 10 millions d’hectares de forêt, d’innombrables espèces animales ont disparu, et la mémoire culturelle de certaines communautés aborigènes a été effacée à jamais. Mais pour ces populations, « la crise actuelle offre l'occasion de fonder un nouveau paradigme où la culture autochtone et les savoirs acquis par les indigènes sur l'environnement qu'ils avaient soigneusement entretenus pendant des millénaires doivent jouer un rôle central dans la gestion des terres future. » (Le savoir des Aborigènes d'Australie pour survivre aux futurs méga-feux, Sophie Lamberts  — 19 janvier 2020)
Aucun responsable politique n’a écouté les préconisations émises par les gardiens de cette ancestrale culture habituée à lutter contre les « méga-feux. « « Avant la colonisation, les tribus suivaient la loi de la terre en gérant les relations des plantes et des animaux locaux, qui ont leur propre identité et leurs propres comportements, avec le feu. Lorsque vous brûlez de la bonne façon, vous obtenez les bons animaux, les bonnes plantes et les bonnes personnes aux bons endroits. Lorsque vous brûlez mal, vous perturbez ces relations», expose Oliver Costello, membre des Bundjalungs, (Aborigènes de Galle du sud)  et président de Firestick, l’ organisation qui s'assure de la conservation des pratiques autochtones de gestion des incendies et des terres.
C’est tout l’écosystème que les Aborigènes appellent « la parenté » qui est mis à mal, les « Occidentaux », ne tiennent pas compte des saisons dans les méthodes de brûlis, changent la structure du sol.
 
Les autorités, la presse, et nombre d’Australiens-nés commencent tout juste à prendre en compte les préconisations des autochtones et en reconnaître la valeur : « Nous avons besoin d'un dialogue international avec les populations autochtones dans une perspective occidentale. Si vous ne comprenez pas votre responsabilité envers votre pays et votre communauté, la terre tombe malade. C'est inévitable. » (Olivier Costello)
A suivre.
 

Prise de conscience

Les autorités, la presse, et nombre d’australiens-nés commencent tout juste à prendre en compte les préconisations des autochtones et en reconnaitre la valeur : « Nous avons besoin d'un dialogue international avec les populations autochtones dans une perspective occidentale. Si vous ne comprenez pas votre responsabilité envers votre pays et votre communauté, la terre tombe malade. C'est inévitable. » (Olivier Costello)

A suivre.

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Rédigé par Patrick Edgard Rosa le Mercredi 1 Avril 2020 à 12:04 | Lu 310 fois




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