Pleins feux sur l’Australie (1)

La culture aborigène en question (1)


Trois fléaux règissent la vie des Aborigènes d’ Australie. C’est d’abord une exploitation « coloniale » dominante et asservissante peu soucieuse du devenir de ses autochtones, soumise à deux drames successifs, les méga-feux de 2019 et dorénavant le coronavirus.


Désordres séculaires et catastrophes modernes

Les Aborigènes d’Australie comme les indigènes du Détroit de Torrès sont les premiers habitants de l’intérieur du continent australien. Le terme désigne « celui dont les ancêtres sont les premiers habitants connus de sa terre natale, (du latin ab origine, qui signifie « depuis l’origine »). L’hypothèse la plus plausible ferait remonter leur origine à 40 000 ans. C’est en 1770 que James Cook prend possession des deux tiers de l’Australie pour le compte de la Grande Bretagne.
Le choc de la colonisation fut durement ressenti par les populations autochtones et l’impact désastreux pour l’environnement déjà fragile. L’arrivée du mouton et du cheval eut un effet dévastateur sur les sols et en l’espace d’une génération, les terres se trouvèrent stérilisés par le piétinement des sabots et le pâturage extensif des ovins. Au fur et à mesure de l’implantation coloniale, les Aborigènes durent abandonner la pratique des brulis, abandonner leurs communautés, perdre leurs savoir culturel, et subir jusqu’à la profanation de leurs sites sacrés.
Franchissons quelques siècles. 2018, nous foulons les terres aborigènes, ayant décidé de traverser le continent du nord au sud à la découverte des sites remarquables et de leurs occupants.
Lieux emblématiques rutilants d’enseignes et d’aménagements touristiques, avec ça et là quelques aborigènes errant comme les hères échappés du fameux clip de Michael Jackson, mais sans la dynamique rythmique… Les autres hantent les supermarchés, à la marge des colons. Parfois on les retrouve parqués à confectionner les serpents du Rêve pour agrémenter les sites dévolus aux touristes que nous sommes. Le tourisme de masse foule sans ménagement les sites sacrés sans aucun scrupule, les hordes grimpent fiers de leur exploit au sommet du Mont Uluru… normalement interdit.
Une année et quelques mois plus tard deux catastrophes s’enchaînent : les feux qui dévastent une nature immaîtrisée, puis arrive le coronavirus…
Plus de 6 millions d’hectares sont dévastés par les incendies depuis septembre 2019, des milliers de personnes ont dû être évacuées dans les régions de la Nouvelle-Galles-du-Sud et du Victoria. La vie sauvage australienne, ses koalas et ses kangourous, mettra des décennies à se remettre de ce fléau.
Quant au coronavirus, l'Australie a fermé vendredi 13 mars dernier des zones où habitent ses Aborigènes afin de protéger cette population du coronavirus, et traquait par ailleurs 2.700 croisiéristes qui avaient débarqué à Sydney par peur qu'ils soient contaminés.
 
Comment réagissent les autorités face à cette situation ?
A suivre prochainement : Pleins feux sur l’Australie (2)




 

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Rédigé par Patrick Edgard Rosa le Dimanche 29 Mars 2020 à 11:25 | Lu 198 fois