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L’aménagement de l’hospice remonte au 18ème siècle, avec la construction d’esplanades superposées et la réutilisation d’une ancienne carrière pouvant recevoir une soixantaine de lits, ainsi que le creusement de deux autres salles présentant des alcôves taillées dans le roc.
Urbain Gaulay, médecin de l’hospice nous laisse un tableau, dressé en 1820, presque idyllique de l’endroit accueillant 100 à 120 personnes. (Description topographique de l'Hospice de la Providence).
Les rapports d’inspection de l’époque vont jusqu’à déclarer que « le coteau est orienté vers le Nord, ce qui donne l'air idéal pour la santé ; les caves sont sèches, bien aérées et pourvues de cheminées. Les vieillards y vivent agréablement et s'occupent à de menus travaux. »

L’envers du décor
Ces déclarations ne tardent pas à s’effacer devant la réalité sordide de l’époque : les loges prévues pour « déments agités » : il s’agit de 11 cellules creusées dans le rocher pour y recevoir les fous et les épileptiques ou ceux que l’on considérait comme tels à l’époque. Ces cellules sont appelées des « choquettes » : le terme n’apparaît que dans des dictionnaires spécialisés avec le sens de « cabanes dans les vignes ». En 1864, le docteur Bineau, médecin en chef des Hospices et conseiller municipal, confirme ses affirmations : « on se souvient encore, à Saumur, de l'horrible spectacle que présentaient ces malheureux, renfermés comme des bêtes féroces et même enchaînés dans des cabanons infects et obscurs, qui ressemblaient à des cages. Leur folie y prenait bientôt tous les caractères de la fureur et de la bestialité la plus complète »

Réhabilitation et réutilisation
Le Lycée des Ardilliers est implanté sur le site. L’ancien Hospice a été restauré en grande partie et réaménagé. Ainsi une des grandes salles abrite désormais le foyer des étudiants.
commentaire off de Mister Trog : peut être est-ce une des premières manifestations de notre inconscient collectif : les troglos c'est sombre, humide, et rempli de gens bizarres. Quelque part, ces idées survivent encore. Non, on n'est pas des gens bizarres...