Les lumières de Provence (2)

De l’oubli à la résurrection : les Carrières de lumière


Deux sites touristiques majeurs de la Provence attirent chaque année plus d’un million de visiteurs. Après la forteresse des Baux de Provence, voici les Carrières de Lumières qui ont pu renaître de leurs cendres. Destins croisés, deuxième volet de ces senteurs provençales.


Les lumières de Provence (2)

Les lumières de Provence (2)
Les Carrières de Lumières ou Carrières des Bringasses et Grands Fronts sont situées aux Baux de Provence dans le département des Bouches-du-Rhône. Leur histoire est indissociable de la vieille cité. Dès l’origine, on extrait la pierre calcaire des carrières aux alentours des Baux où plusieurs vestiges attestent de cette exploitation. Les populations utilisaient le silex, puis le fer et le bronze. L’habitat se développe dans les abris creusés ou bâtis de pierre sèche. Lors de la seconde partie du premier âge du Fer (VIIe – VIe siècles av. J.-C.), la population se sédentarise et se met à construire en dur. Plusieurs traces subsistent aux alentours du château, stèles, ateliers… Au fil des années, ces carrières sont creusées pour en extraire le calcaire blanc utilisé pour la construction du Château et de la Cité des Baux. Il s’agit d’une roche sédimentaire résultant de l’agrégation de carbonate de calcium sur un sable calcaire, dans laquelle on trouve quantité de fossiles marins qui permettent de dater sa formation au miocène Burdigalien (-20 à - 15 millions d’années). La forteresse fut construite du XIe au XIIIe siècle sur une vaste étendue de sept hectares. L’extraction était réalisée à ciel ouvert, mais s’est épuisée relativement rapidement. Quand s’amorce le déclin de la cité, les carrières subissent la même évolution et tombent dans l’oubli. A la fin du XIXème siècle, la découverte et l'exploitation de la « bauxite » ravivent l’intérêt pour la cité dont le château n’est que ruines. Mais en 1935, la concurrence économique des matériaux modernes (béton et béton armé) conduit à leur fermeture.

Passer de l’ombre à la lumière

Les lumières de Provence (2)
Si certaines carrières se sont transformées en caves viticoles ou espaces d’exposition, la Carrière des Grands Fronts  s’est exposée en pleine lumière pour sortir définitivement de l’ombre.
En 1959, Jean Cocteau, séduit par la beauté des lieux et de leur environnement, décide d’y tourner des séquences de son film "le Testament d’Orphée". Dans le site, se déroule un spectacle permanent, créé en 1976 : la projection de grandes images lumineuses sur les parois de pierre des immenses galeries creusées dans le roc du Val d’enfer sur la route de Saint-Remy-de-Provence,  géré par une société privée détentrice d'un bail commercial délivré par la mairie des Baux-de-Provence. La surface des parois ainsi transformées s'étend sur 4 000 m². Dans les carrières de pierre des Baux, Cathédrale d'Images est inventée par Albert Précy, journaliste, photographe, cinéaste, artiste peintre, qui trouve là un espace pour sa recherche de « l'image totale ». En 2009, son programme PicassoCathédrale d'Images accueille plus de 250 000 visiteurs et devient l'une des plus prestigieuses entreprises privées culturelles d'Europe. Depuis 2012, la société Culturespaces a rouvert le site des carrières sous le nom de Carrières de Lumières et propose le spectacle "Gauguin, Van Gogh, les peintres de la couleur" qui connaît un vif succès.
·       100 vidéoprojecteurs projettent des images sur plus de 6 000 m2. Le sol est également un grand tapis d'images.
·       Un son spatialisé adapté aux spécificités du site permettant de créer de très bonnes conditions de réception de la musique. Chaque enceinte couvre 45 degrés de parois diffusant un son homogène quelque soit le lieu où le spectateur se trouve.
·       La mise en place de la fibre optique, permettant de fluidifier la transmission des images et de porter ces signaux jusqu’à 500 mètres, dans une résolution supérieure au Full HD.

Les lumières de Provence (2)
27 Chemin Départemental 27 Route des Baux, 13520 Maussane-les-Alpilles
04 90 54 38 65
 
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Rédigé par Patrick Edgard Rosa le Vendredi 22 Septembre 2017 à 09:36 | Lu 397 fois




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