Les forges de Vulcain (3)

Globe troglo


Après Gran Canaria, nous voici à Lanzarote, dotée de nombreux atouts touristiques, mais qui a su préserver l’environnement particulier de cette île d’un urbanisme sauvage comme c’est le cas à Ténérife.
Ici, quelques cent cônes et 300 cratères ont modelé un paysage impressionant, au cours d’une histoire particulièrement violente : d’une part, la fréquence des pirates berbères, d’autre part, la colonisation européenne sur la toile de fond rouge des éruptions volcaniques. Nombreux sont les touristes attirés par les curiosités naturelles, dorénavant protégées. L’activité économique de l’île repose sur le développement du vignoble et celui du tourisme. Enfin, l’ombre de César Menrique plane sur la plus septentrionale des îles de l’archipel.


L’activité volcanique

C’est exactement entre 21 heures et 22 heures, le 1er septembre 1730, selon le témoignage du curé Lorenzo Curbelo que la terre s’ouvrit à Timanfaya et « qu’une énorme montagne de feu s’éleva du sein de la terre. Dix villages disparurent, Tingafa, Montaña Blanca, Maretas, Santa Catalina, Jaretas, San Juan, Peña de Palmas, Testeina et Rodeos. Six années durant, la lave s’étendit au sud couvrant l’île de cendres volcaniques. Ces éruptions terribles incitèrent une partie de la population à émigrer Amérique latine, puis à revenir lorsque le calme fut revenu… Cela est une autre histoire. Mais elle a son importance : les émigrés qui revinrent à Lanzarote introduirent certaines cultures importées du continent américain : la cochenille élevée sur les figuiers de Barbarie, la pomme de terre (succulente par ailleurs) et la tomate (excellente). Les Lanzarotiens, développèrent sur les cendres des cultures spécifiques sur « lapillis » volcaniques pour retenir l’humidité des alizés.
 

Rendez-vous sur la « Route des vins » !

Comment faire pousser de la vigne sur des champs de lave ?
Le sable volcanique devient un capteur d’humidité la nuit et un régulateur thermique le jour. On creuse de petites fosses circulaires et semi circulaires cernées de murets de pierres de lave, enchassant les pieds de vigne, protégés ainsi du vent. Les plants, nichés dans leurs cratères  faits de poudre de lave, sont enfoncés à une profondeur suffisante pour que les racines atteignent le sol arable.Sur plusieurs routes, quelques propriétés viticoles possèdent et exploitent des champs qui s’inscrivent dans ces noirs paysages et distillent des vins de qualité. L’adepte le plus éloquent fut Falstaff (Shakespeare) qui ventait le vin de malvaisie.

Un tourisme raisonné

Lors des éruptions volcaniques successives, la lave a creusé d’immenses galeries souterraines et éclatant à la surface, formant des « bulles de lave ». Occupées durant un temps par les Guanches comme refuges, les sites découverts ont été « réorganisés » et valorisés pour attirer un tourisme  qui connaît un essor fulgurant.
Les phénomènes géologiques sont visibles sur plusieurs sites : le jardin de Cactus, les grottes de Jaméo, le site de « Las Verdes » seront des sujets qui tiennent à coeur Lady trog, qui vous en parlera prochainement. L’île et ses différents attraits ont subi une influence majeure qui planera éternellement sur Lanzarote où se developpe pour l’instant un tourisme et un habitat raisonnés qui tiennent compte de l'environnement et lui confèrent une certaine élégance, a mi chemin entre l’Espagne et l’Amérique latine. Cette cohérence est due à l’impulsion d’un homme, d’un génie aujiourd’hui disparu, qui a laissé une empreinte durable sur l’architecture, l’urbanisme et l’esprit des hommes : César Menrique.
A suivre
 
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Rédigé par Patrick Edgard Rosa le Mardi 20 Septembre 2016 à 09:04 | Lu 234 fois