Les forges de Vulcain (2)

Globe troglo


Notre première étape sur cet archipel d’enfer (un vrai paradis) nous a permis de partir à la rencontre des Guanches, mais aussi de découvrir leur environnement naturel, les volcans, appelés aussi caldera. « La Cumbre » (la crête) culmine à 1949m et forme un cercle de 50 kms de diamètre. De formation très ancienne, son inactivité daterait d’au moins 3000 ans.


Pour rappel, à l’époque des premières expéditions de la Conquista, Gran Canaria était comme les autres îles de l’Archipel, aux confins de notre savoir. L’antichambre des futurs voyages de colons était le préalable aux batailles sanglantes qui allaient opposer les couronnes européennes. Les populations aborigènes se souciaient peu de ces problématiques, vivant de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche. Vivant dans des grottes naturelles aménagées pour le quotidien, et comme refuge idéal  en période de razzia, ils subirent vaille que vaille la pression coloniale. C’est à Gran Canaria que l’on trouve de nombreuses traces de cette implantation aborigène. Le parcours du «Pezo de las nieves» (pic des neiges) a inscrit des excavations naturelles très vite exploitées par l’homme. Ainsi, au 17ème siècle, des religieux conservaient la neige de l’hiver jusqu’à l’été. Il s’agissait de congeler avant la lettre et d’exploiter les qualités de l’eau recueillie dont les propriétés analgésiques et anti inflammatoires permettaient de prodiguer des soins. 

Le cratère central et ce vieux relief volcanique ont permis à l’homme (les Guanches), de développer un habitat troglodytique particulièrement adapté.
Plusieurs sites ont éclos : Acusa Seca non loin d’Artenara, les grottes des Candides, ou encore la Caldera de Bandamma, sans oublier le gigantesque silo du Cenobio de Valeron. La plupart, maintenant protégés, sont ouverts au public. Ainsi, le mystérieux Risco Calido constitue un bel exemple de revalorisation et de mise en lumière de la culture Guanche.
 

Le Risco Caido, affaire à suivre

Le lieu tire son nom d’un passé relativement récent. Il est mentionné dans les archives paroissiales d’Artenera, avec un « règlement troglodyte autochtone », faisant état d’un rocher très exposé aux glissements de terrains. Le fait est qu’ils se produisirent à la fin du 19ème siècle, en provoquant l’effondrement d’un certain nombre de caves.
C’est en 2011 que des travaux d’exploration révélèrent l’intérêt considérable sucité par la découverte d’un culte astral pratiqué par les Aborigènes guanches. En Janvier 2012, le Cabildo de Gran Canaria a procédé à l'acquisition urgente de deux des grottes considérées du plus grand intérêt archéologique, inventorié avec les numéros 6 et 7. La 6 était une grotte initialement circulaire où les murs et le toit sont incurvés, formant un dôme de plus de quatre mètres de haut et surmonté par un trou où la lumière du soleil pénètre à certaines heures et certains moments au cours de l'année selon un calcul très précis.
Sept grottes mystérieuses dont on n'a pas encore percé le secret, mais qui ont favorisé la création d’un Centre d’interprétation particulièrement dynamique. On sait dorénavant que les Aborigènes ont utilisé l'observatoire astral qui coïncide avec le solstice d' été, dans les premiers jours de la deuxième décennie de Juin, quand le soleil de "rayons pénètrent à travers le trou supérieur et qu’ils sont projetés sur de mystérieux triangles identiques à ceux que l’on retrouve à la Cueva Pintada"
 
A suivre
 
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Rédigé par Patrick Edgard Rosa le Dimanche 18 Septembre 2016 à 06:30 | Lu 195 fois