HG Wells La machine à explorer le temps

La Machine à explorer le temps (The Time Machine: An Invention) est un roman de science-fiction écrit en 1895 par HG Wells.
Un explorateur, Mr X, conte à ses amis incrédules, sceptiques et réservés (nous sommes dans l’Angleterre victorienne avant Brexit) son séjour au pays londonien des Elois et Morloks, « Gilets Jaunes » de l’époque, si j’ose le raccourci temporel : le monde du dessous a pris le dessus sur ceux qui tiennent le haut du pavé. OK, je délire…Revenons à l’an 802701.
Le voyageur du temps commence son récit en décrivant le monde de l’an 802 701. La Terre est habitée par les Eloïs. Nos descendants vivent d’amour et d’eau fraîche dans le grand jardin qu’est devenue la Terre, un paradis en apparence. À la surface de celle-ci ne subsiste plus aucune mauvaise herbe, ni aucune autre espèce animale. Le monde semble être devenu un paradis. Mais cette harmonie n’est qu’apparente.
L’explorateur du Temps découvre des puits menant à des systèmes d’habitations souterraines, et des bruits de machine. C’est sous terre que vit une autre espèce descendant aussi des hommes, les Morlocks, lesquels ne supportent plus la lumière à force de vivre dans l’obscurité. La nuit, ils chassent les Eloïs dont ils se nourrissent, devenus ainsi leur bétail à leur insu. Notre héros en déduit alors que l'espèce humaine a évolué en deux espèces différentes : les classes fortunées devenues les Eloïs oisifs, et les classes laborieuses piétinées sont devenues les vilains Morlocks.
L’explorateur, dont la machine à voyager dans le temps a disparu, va devoir descendre sous terre affronter les Morlocks, s’il veut pouvoir retourner chez lui.
Un explorateur, Mr X, conte à ses amis incrédules, sceptiques et réservés (nous sommes dans l’Angleterre victorienne avant Brexit) son séjour au pays londonien des Elois et Morloks, « Gilets Jaunes » de l’époque, si j’ose le raccourci temporel : le monde du dessous a pris le dessus sur ceux qui tiennent le haut du pavé. OK, je délire…Revenons à l’an 802701.
Le voyageur du temps commence son récit en décrivant le monde de l’an 802 701. La Terre est habitée par les Eloïs. Nos descendants vivent d’amour et d’eau fraîche dans le grand jardin qu’est devenue la Terre, un paradis en apparence. À la surface de celle-ci ne subsiste plus aucune mauvaise herbe, ni aucune autre espèce animale. Le monde semble être devenu un paradis. Mais cette harmonie n’est qu’apparente.
L’explorateur du Temps découvre des puits menant à des systèmes d’habitations souterraines, et des bruits de machine. C’est sous terre que vit une autre espèce descendant aussi des hommes, les Morlocks, lesquels ne supportent plus la lumière à force de vivre dans l’obscurité. La nuit, ils chassent les Eloïs dont ils se nourrissent, devenus ainsi leur bétail à leur insu. Notre héros en déduit alors que l'espèce humaine a évolué en deux espèces différentes : les classes fortunées devenues les Eloïs oisifs, et les classes laborieuses piétinées sont devenues les vilains Morlocks.
L’explorateur, dont la machine à voyager dans le temps a disparu, va devoir descendre sous terre affronter les Morlocks, s’il veut pouvoir retourner chez lui.
"L’explorateur du temps" de Wells, victorien et manifestement socialiste, décrit avec le recul de son temps la terrifiante société dégénérée de l'an 802701, avec maintes allusions, précisément, aux inventions apparaissant à l'époque de Wells : usines souterraines, mécanisation accélérée des villes…
Le Monde souterrain y est représenté bien entendu négativement : « Voici ce nouveau point de vue. Evidemment cette nouvelle espèce d’hommes était souterraine. Il y avait trois faits, particulièrement qui me faisaient penser que ses rares apparitions au-dessus du sol étaient lues à sa longue habitude de vivre sous terre. Tout d’abord, il y avait l’aspect blême et étiolé commun à la plupart des animaux qui vivent dans les ténèbres, le poisson blanc des grottes du Kentucky, par exemple ; puis ces yeux énormes avec leur faculté de réfléchir la lumière sont des traits communs aux créatures nocturnes, témoins le hibou et le chat. Et enfin, cet évident embarras au grand jour, cette fuite précipitée, et cependant maladroite et gauche, vers l’obscurité et l’ombre… »
« Ainsi donc, comme je pouvais le voir, l’homme du monde supérieur avait dérivé jusqu’à la joliesse, et l’homme subterranéen jusqu’à la simple industrie mécanique… »
Herbert George Wells inaugure un nouveau genre littéraire, celui de la S-F à un moment où la société britannique, en cette fin du XIXe siècle connaît une phase de prodigieux essor technologique. L'œuvre se présente comme un véritable conte philosophique, une réflexion sur l'avenir incertain d'une humanité dominée par des techniques qu'elle a elle-même créées.
La Machine à explorer le temps est empreinte d'une double dimension sociologique et satirique. Sociologique d'abord parce qu'elle analyse l'inhumanité de la condition des prolétaires dans la société capitaliste, qui les exclut des bienfaits d'un progrès social réservé à la classe dominante, laquelle s'avère incapable en fin de compte de défendre son propre groupe, et se voit dévorée à son tour par ceux qu'elle avait voué au sous-sol et aux feux de la mine. Satirique ensuite, parce qu'elle oppose deux groupes incapables de se passer l'un de l'autre, renvoyant dos à dos l'indolence et la frivolité des Éloïs, et l'ingéniosité et l'appétit de nourritures carnées des Morlocks, symbole par excellence d'un état de développement rudimentaire.
A lire ou à relire, ou écoutez :
https://www.franceinter.fr/emissions/ca-peut-pas-faire-de-mal/ca-peut-pas-faire-de-mal-19-janvier-2019
Le Monde souterrain y est représenté bien entendu négativement : « Voici ce nouveau point de vue. Evidemment cette nouvelle espèce d’hommes était souterraine. Il y avait trois faits, particulièrement qui me faisaient penser que ses rares apparitions au-dessus du sol étaient lues à sa longue habitude de vivre sous terre. Tout d’abord, il y avait l’aspect blême et étiolé commun à la plupart des animaux qui vivent dans les ténèbres, le poisson blanc des grottes du Kentucky, par exemple ; puis ces yeux énormes avec leur faculté de réfléchir la lumière sont des traits communs aux créatures nocturnes, témoins le hibou et le chat. Et enfin, cet évident embarras au grand jour, cette fuite précipitée, et cependant maladroite et gauche, vers l’obscurité et l’ombre… »
« Ainsi donc, comme je pouvais le voir, l’homme du monde supérieur avait dérivé jusqu’à la joliesse, et l’homme subterranéen jusqu’à la simple industrie mécanique… »
Herbert George Wells inaugure un nouveau genre littéraire, celui de la S-F à un moment où la société britannique, en cette fin du XIXe siècle connaît une phase de prodigieux essor technologique. L'œuvre se présente comme un véritable conte philosophique, une réflexion sur l'avenir incertain d'une humanité dominée par des techniques qu'elle a elle-même créées.
La Machine à explorer le temps est empreinte d'une double dimension sociologique et satirique. Sociologique d'abord parce qu'elle analyse l'inhumanité de la condition des prolétaires dans la société capitaliste, qui les exclut des bienfaits d'un progrès social réservé à la classe dominante, laquelle s'avère incapable en fin de compte de défendre son propre groupe, et se voit dévorée à son tour par ceux qu'elle avait voué au sous-sol et aux feux de la mine. Satirique ensuite, parce qu'elle oppose deux groupes incapables de se passer l'un de l'autre, renvoyant dos à dos l'indolence et la frivolité des Éloïs, et l'ingéniosité et l'appétit de nourritures carnées des Morlocks, symbole par excellence d'un état de développement rudimentaire.
A lire ou à relire, ou écoutez :
https://www.franceinter.fr/emissions/ca-peut-pas-faire-de-mal/ca-peut-pas-faire-de-mal-19-janvier-2019