Les grottes sont numérotées tout le long de la côte. Celle-ci, les pieds dans l’eau est la 838, située dans la portion de la plage entre le village d’Aglou et la pêcherie de Laftès. Bouroud tient boutique depuis les années 1960 : une mini épicerie, mais surtout deux chambres grottes s’ouvrent sur une cour lumineuse aux murs badigeonnés à la chaux. Le dallage de mosaïque multicolore et les portes peintes rivalisent de gaieté. Confort rustique, avec des nattes au sol et quelques couvertures, un réchaud et un peu de vaisselle pour se faire à manger. La mer s’encadre à travers la fenêtre percée dans le mur. La terrasse est à l’abri du vent.
Bouroud raconte comment les touristes autrefois nombreux ont peu à peu disparu, comment c’est devenu « la misère ». A 86 ans, il attend toujours le client derrière son comptoir. Il dit : « je suis un vrai Marocain, comme çà « en traçant une ligne droite de ses mains ; « pas comme ça », ajoute-t-il, cette fois en faisant des zigzags avec ses mains. Père de 6 enfants, philosophe, accueillant.
On voudrait promouvoir cette chambre d’hôte si attachante, mais point de n° de téléphone, ni d’adresse mail, de site web ou de booking.com. Il faut descendre sur la plage et venir constater si, par chance, les chambres sont libres. Inch’ Allah !
L.T.
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