A mi chemin entre le pruneau et la pomme.

Le jujube ou datte chinoise (ziziphus jujuba) est probablement originaire de Chine où il est cultivé depuis plus de 4 000 ans. 2 000 ans avant JC, le jujubier arrive de chine en méditerranée. Son aire d’implantation correspond à celle de l’olivier dans le bassin méditerranéen et son exploitation en France date de la conquête romaine.
Le fruit jeune ressemble à une grosse olive. A maturité, il se développe, se flétrit pour atteindre la consistance et le goût d’une datte.
Yanchuan, plate forme de distribution locale.

Le fruit, se décline en de nombreuses espèces et de nombreuses variétés. Son utilisation si elle est multiple, n’empêche pas l’espèce d’être aujourd’hui menacée de disparition, faute d’être utilisée par l’homme malgré son énorme potentiel écologique, agroalimentaire et médical.
Yanchuan, rassemble tous les comptoirs d’import-export des villages avoisinants qui cultivent le jujube. Quelques industriels chinois sont également implantés autour de la ville. Il s’agit de rationaliser l’exploitation , de la conditionner pour ensuite l’exporter à travers toute la chine.
Fuyihe, ou le jujube dans tous ses états.

Fuyihe, village de mes rêves, est encerclé par les jujubiers qui s’étendent à perte de vue le long du magnifique méandre faconné par le Fleuve jaune. Les arbres, très résitants atteignent entre 5 et 12 mètres de haut.
Toute la vie du village est organisée au rythme du jujube, récolté entre septembre et octobre. Il jalonne les abords de tous les « yaodong », dconférant aux lieux une impression de forêt, qui tranche avec l’aridité des montagnes avoisinantes, pourtant revêtues dès que le terrain de permet de parcelles d’arbres.
Ici, la tradition demeure : les arbres sont gachés, secoués (comme des pruniers), les fruits récoltés à la main et transportés selon la technique asiatique.
Les fruits sont ensuite étalés à sécher dans la pluprt des yaodongs qui se parent de rouge fin septembre.
Puis ils passent dans des fours de séchage en terre, disposés sur de larges plaques, avant d’être emballés en vrac, à destination des comptoirs de Yanchuan.
Destination Yanchuan.

60 kms séparent le village de la ville. L’été lorsque tout va bien, le village peut se libérer de l’enclavement auquel il est soumis tout l’hiver et dans les périodes de fortes pluies. Il m’est souvent arrivé de ne pouvoir rejoindre mon village, bloqué par des éboulements parfois terrifiants. Aussi, les autorités locales ont ouverts de nouveaux traçés, creusé des tunnels qui facilitent ainsi les communications. Certes, cela s’est fait au détriment de l’esthétique des paysages, et cela frappe les occidentaux de passage. Mais pour les villageois des villages tels que Fuyihe, cela représente un atout économique incontestable.
A suivre. Mister Trog.
A suivre. Mister Trog.