La « Cendrillon » des Canaries
Lanzarote, battue par le feu, fouettée par les vents, cernée par l’eau, est une île de toute beauté, couleur gris-cendre, celle qui occupe une bonne partie du territoire. L’activité volcanique a chassé les populations et enchassé l’île dans la désolation durant un temps. Comment vivre à Lanzarote ? L’île a relevé le défi avec le concours d’un petit poucet transformé en géant, César Manrique. La perle des Canaries s’est révélée et réveillée pour offrir aux visiteurs de plus en plus nombreux un charme incontournable. Il y a bien sûr les sites où nous avons séjournés, les sculptures disséminées ça et là sur le territoire parmi les signes les plus visibles. Mais il y a aussi en toile de fond, le dessin des agglomérations modelé par le paysage, un équilibre recherché entre la nature et l’empreinte humaine. Aucun building ne vient trancher la vue, l’harmonie et la douceur règnent partout sur ce brulôt aride et volcanique. Imaginez une cendrillon…
Vînt le « Prince charmant »…
L’ile retrouva son soulier de verre, grâce à César Manrique. Il fait partie des quelques personnages que j’aurais aimé rencontrer, avec semble-t-il une personnalité des plus attachantes. Son esprit flotte dans les vents de Lanzarote. Ave César…
Peintre, architecte, sculpteur et militant : voici les facettes de celui qui a étendu son aura sur toute l’île, après 73 ans d’existence (1919-1992). Ardent défenseur de la nature de son île natale, il a su communiquer sa vision de façon durable.
Le jeune César grandit à San Ginès, avant de se rendre aux cours d’urbanisme dispensés à l’université de San Cristobal (Ténérife). Mais ses vacances d’été sont familiales et réservées à un petit village de pêcheurs, Farmara.
A 23 ans, il tient sa première exposition à Arrecife, la capitale de l’île. En 1950, il obtient une maîtrise de dessin et peinture de l’école San Fernando à Madrid. Imprégné par les surréalistes, il ouvre la première galerie d’art non figuratif à Madrid « Fernando Fé », expose par la suite à Houston, New York.
Ami de Pepin Ramirez, alors Président du Gouvernement des Canaries, il revient du pays décidé à trouver le soulier de verre qui chaussera sa princesse et réussira à imposer au travers d’un projet urbain qui prévoit de n'autoriser que la méthode de construction traditionnelle de Lanzarote, de renoncer aux bâtiments de plus de deux étages et même de supprimer tous les panneaux publicitaires situés sur les bords des routes.
Jusqu’à son aboutissement, il n’aura de cesse d’arpenter le territoire muni de sa 4L rouge et d’un porte voix pour convaincre la population d'adhérer au style architectural de Lanzarote.
Non seulement le projet est mis en place, mais Cesar ne s’arrête pas là : le restaurant « La era », la galerie « El Aljibe », le centre culturel polyvalent « El Almacén » s’inscrivent au nombre des créations que sont Jameos del Agua, la « fundacion »…
Le 25 septembre 1992, César quitte cette terre où il s'était engagé pour la conservation de l'identité culturelle et des paysages de son île natale, ce qui lui valut les honneurs posthumes du gouvernement de l'île qui s'est engagé à poursuivre le chemin tracé.
Peintre, architecte, sculpteur et militant : voici les facettes de celui qui a étendu son aura sur toute l’île, après 73 ans d’existence (1919-1992). Ardent défenseur de la nature de son île natale, il a su communiquer sa vision de façon durable.
Le jeune César grandit à San Ginès, avant de se rendre aux cours d’urbanisme dispensés à l’université de San Cristobal (Ténérife). Mais ses vacances d’été sont familiales et réservées à un petit village de pêcheurs, Farmara.
A 23 ans, il tient sa première exposition à Arrecife, la capitale de l’île. En 1950, il obtient une maîtrise de dessin et peinture de l’école San Fernando à Madrid. Imprégné par les surréalistes, il ouvre la première galerie d’art non figuratif à Madrid « Fernando Fé », expose par la suite à Houston, New York.
Ami de Pepin Ramirez, alors Président du Gouvernement des Canaries, il revient du pays décidé à trouver le soulier de verre qui chaussera sa princesse et réussira à imposer au travers d’un projet urbain qui prévoit de n'autoriser que la méthode de construction traditionnelle de Lanzarote, de renoncer aux bâtiments de plus de deux étages et même de supprimer tous les panneaux publicitaires situés sur les bords des routes.
Jusqu’à son aboutissement, il n’aura de cesse d’arpenter le territoire muni de sa 4L rouge et d’un porte voix pour convaincre la population d'adhérer au style architectural de Lanzarote.
Non seulement le projet est mis en place, mais Cesar ne s’arrête pas là : le restaurant « La era », la galerie « El Aljibe », le centre culturel polyvalent « El Almacén » s’inscrivent au nombre des créations que sont Jameos del Agua, la « fundacion »…
Le 25 septembre 1992, César quitte cette terre où il s'était engagé pour la conservation de l'identité culturelle et des paysages de son île natale, ce qui lui valut les honneurs posthumes du gouvernement de l'île qui s'est engagé à poursuivre le chemin tracé.
Un conte qui tient la route
Grâce à César, le tourisme de masse reste modéré sur l'île, ce qui n’est pas le cas sur Ténérife. Le coeur de Cesar bat toujours dans sa fondation. Il s'agit là d'une fondation culturelle privée qui s'autofinance, ne suit pas de but lucratif et dont le rôle est de promouvoir et de développer les activités artistiques. Pour atteindre ces buts, Manrique a développé des programmes d'échanges dans les domaines de l'art, de l'environnement et de la culture. La fondation n'a pas seulement la vocation de servir de forum pour des expositions mais également pour des études et des débats. Elle cultive la mémoire, l'étude et la propagation de l'œuvre du Maître de Lanzarote...
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