Shéhérazade, conteuse troglo
Bonjour les enfants ! Nous vous avions déjà présenté Ali Baba, un des récits des Mille et une nuits : Shéhérazade, la fille du grand vizir, raconte au roi chaque soir une histoire merveilleuse, qu’elle interrompe chaque matin pour ne pas être décapitée, le roi voulant se venger de toutes les femmes infidèles. Chaque jour, le roi diffère la mort de la belle Shéhérazade pour connaître la suite de l'histoire et finit par la gracier et l’épouser au bout de Mille et Une nuits. Contes populaires parfois très anciens, ils proviennent de l’Inde, de la Perse, de l’Egypte ou du Moyen Orient. S’y mêlent le merveilleux et la vie quotidienne, la poésie et les descriptions, le fantastique et le comique. Callez-vous bien sur votre tapis ou au fond de vos moelleux coussins, et écoutez la voix envoûtante de Shéhérazade.
"Dans une ville de Perse, aux confins des Etats de votre Majesté, dit Shéhérazade au roi Schahriar, il y avait deux frères, dont l’un se nommait Cassim et l’autre Ali Baba.[…] Cassim épousa une femme qui, peu de temps après leur mariage, devint héritière d’une boutique bien garnie, d’un magasin rempli de bonnes marchandises, et de biens en fonds de terre, qui le mirent tout à coup à son aise, et le rendirent un des marchands les plus riches de la ville.
Ali Baba, au contraire, qui avait épousé une femme aussi pauvre que lui, était logé fort pauvrement, et il n’avait aucune industrie, pour gagner sa vie et de quoi s’entretenir, lui et ses enfants, que d’aller couper du bois dans une forêt voisine et de venir le vendre à la ville, chargé sur trois ânes qui faisaient toute sa possession.
"Dans une ville de Perse, aux confins des Etats de votre Majesté, dit Shéhérazade au roi Schahriar, il y avait deux frères, dont l’un se nommait Cassim et l’autre Ali Baba.[…] Cassim épousa une femme qui, peu de temps après leur mariage, devint héritière d’une boutique bien garnie, d’un magasin rempli de bonnes marchandises, et de biens en fonds de terre, qui le mirent tout à coup à son aise, et le rendirent un des marchands les plus riches de la ville.
Ali Baba, au contraire, qui avait épousé une femme aussi pauvre que lui, était logé fort pauvrement, et il n’avait aucune industrie, pour gagner sa vie et de quoi s’entretenir, lui et ses enfants, que d’aller couper du bois dans une forêt voisine et de venir le vendre à la ville, chargé sur trois ânes qui faisaient toute sa possession.
La formule magique
Ali Baba apercevant une troupe de voleurs dans la forêt, devant un gros rocher, se cache et monte dans un arbre. Les voleurs montés à cheval sont chargés avec des sacs remplis probablement de trésors volés :
Le plus apparent, qu’Ali Baba prit pour le capitaine des voleurs, chargé de sa valise comme les autres, s’approcha du rocher, fort près du gros arbre où il s’était réfugié ; et, après qu’il se fut fait chemin au travers de quelques arbrisseaux, il prononça ces paroles si distinctement : « Sésame, ouvre-toi », qu’Ali Baba les entendit. Dès que le capitaine des voleurs les eut prononcées, une porte s’ouvrit ; et, après qu’il eut fait passer tous ses gens devant lui et qu’ils furent tous entrés, il entra aussi, et la porte se referma.
Les voleurs demeurèrent longtemps dans le rocher ; et Ali Baba, qui craignait que quelqu’un d’eux ou que tous ensemble ne sortissent s’il quittait son poste pour se sauver, fut contraint de rester sur l’arbre et d’attendre avec patience. […]. La porte se rouvrit enfin ; les quarante voleurs sortirent ; et, au lieu que le capitaine était entré le dernier, il sortit le premier ; et, après les avoir vus défiler devant lui, Ali Baba entendit qu’il fit refermer la porte en prononçant ces paroles : « Sésame, referme-toi ».
Chacun retourna à son cheval, le rebrida, rattacha sa valise et remonta dessus. Quand ce capitaine enfin vit qu’ils étaient tous prêts à partir, il se mit à la tête et il reprit avec eux le chemin par où ils étaient venus.
Le plus apparent, qu’Ali Baba prit pour le capitaine des voleurs, chargé de sa valise comme les autres, s’approcha du rocher, fort près du gros arbre où il s’était réfugié ; et, après qu’il se fut fait chemin au travers de quelques arbrisseaux, il prononça ces paroles si distinctement : « Sésame, ouvre-toi », qu’Ali Baba les entendit. Dès que le capitaine des voleurs les eut prononcées, une porte s’ouvrit ; et, après qu’il eut fait passer tous ses gens devant lui et qu’ils furent tous entrés, il entra aussi, et la porte se referma.
Les voleurs demeurèrent longtemps dans le rocher ; et Ali Baba, qui craignait que quelqu’un d’eux ou que tous ensemble ne sortissent s’il quittait son poste pour se sauver, fut contraint de rester sur l’arbre et d’attendre avec patience. […]. La porte se rouvrit enfin ; les quarante voleurs sortirent ; et, au lieu que le capitaine était entré le dernier, il sortit le premier ; et, après les avoir vus défiler devant lui, Ali Baba entendit qu’il fit refermer la porte en prononçant ces paroles : « Sésame, referme-toi ».
Chacun retourna à son cheval, le rebrida, rattacha sa valise et remonta dessus. Quand ce capitaine enfin vit qu’ils étaient tous prêts à partir, il se mit à la tête et il reprit avec eux le chemin par où ils étaient venus.
Ali Baba découvre le trésor
Ali Baba finit par descendre de son arbre après s’être assuré que les voleurs ne risquent pas de revenir, et s’approcha du rocher, devant lequel il prononça les mots magiques : "Sésame, ouvre-toi" et dans l’instant la porte s’ouvre en grand.
Ali Baba s’était attendu à voir un lieu de ténèbres et d’obscurité ; mais il fut surpris d’en voir un bien éclairé, vaste et spacieux, creusé de main d’homme, en voûte fort élevée, qui recevait la lumière du haut du rocher, par une ouverture pratiquée de même. Il vit de grandes provisions de bouche, des ballots de riches marchandises en piles, des étoffes de soie et de brocart, des tapis de grand prix, et surtout de l’or et de l’argent monnayés par tas et dans des sacs ou grandes bourses de cuir les unes sur les autres ; et, à voir toutes ces choses, il lui parut qu’il y avait non pas de longues années, mais des siècles que cette grotte servait de retraite à des voleurs qui avaient succédé les uns aux autres.
Ali Baba entra dans la grotte, et, dès qu’il y fut entré, la porte se referma : mais cela ne l’inquiéta pas : il avait les secret de la faire ouvrir. Il enleva, en plusieurs fois tout l’or que ses trois ânes en pouvaient transporter. Il rassembla ses ânes, les chargea des sacs ; et pour les cacher, il accommoda du bois par-dessus, de manière qu’on ne pouvait les apercevoir. Quand il eut achevé, il se présenta devant la porte ; et n’eut pas prononcé ces paroles : "Sésame, referme-toi", qu’elle se referma ; car elle s’était fermée d’elle-même chaque fois qu’il y était entré, et était demeurée ouverte chaque fois qu’il en était sorti.
Cela fait, Ali Baba reprit le chemin de la ville : et, en arrivant chez lui, il fit entrer ses ânes dans une petite cour et referma la porte avec grand soin."
Bon, si vous voulez connaître la suite, je vous dis à dimanche prochain, les Troglokids ! En attendant, si j’étais vous, j’irais dans la forêt la plus proche et j’essaierais de prononcer les paroles magiques devant les gros rochers. On ne sait jamais…
Lady Trog
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Ali Baba s’était attendu à voir un lieu de ténèbres et d’obscurité ; mais il fut surpris d’en voir un bien éclairé, vaste et spacieux, creusé de main d’homme, en voûte fort élevée, qui recevait la lumière du haut du rocher, par une ouverture pratiquée de même. Il vit de grandes provisions de bouche, des ballots de riches marchandises en piles, des étoffes de soie et de brocart, des tapis de grand prix, et surtout de l’or et de l’argent monnayés par tas et dans des sacs ou grandes bourses de cuir les unes sur les autres ; et, à voir toutes ces choses, il lui parut qu’il y avait non pas de longues années, mais des siècles que cette grotte servait de retraite à des voleurs qui avaient succédé les uns aux autres.
Ali Baba entra dans la grotte, et, dès qu’il y fut entré, la porte se referma : mais cela ne l’inquiéta pas : il avait les secret de la faire ouvrir. Il enleva, en plusieurs fois tout l’or que ses trois ânes en pouvaient transporter. Il rassembla ses ânes, les chargea des sacs ; et pour les cacher, il accommoda du bois par-dessus, de manière qu’on ne pouvait les apercevoir. Quand il eut achevé, il se présenta devant la porte ; et n’eut pas prononcé ces paroles : "Sésame, referme-toi", qu’elle se referma ; car elle s’était fermée d’elle-même chaque fois qu’il y était entré, et était demeurée ouverte chaque fois qu’il en était sorti.
Cela fait, Ali Baba reprit le chemin de la ville : et, en arrivant chez lui, il fit entrer ses ânes dans une petite cour et referma la porte avec grand soin."
Bon, si vous voulez connaître la suite, je vous dis à dimanche prochain, les Troglokids ! En attendant, si j’étais vous, j’irais dans la forêt la plus proche et j’essaierais de prononcer les paroles magiques devant les gros rochers. On ne sait jamais…
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