Nous sommes en 1947
Au départ de cette aventure, le Bar Vert (1944) draine journalistes, musicos, et futures figures de légende dont Juliette Gréco, intellos et autres « paumés du petit matin » (disait Brel). Bien évidemment dans la « ville lumière » (Nougaro), Paris. On y retrouve Raymond Queneau, Merleau Ponty… Cette même population se réunissait aussi au Tabou, propriété de gens hostiles à la faune du quartier : « Les patrons du Tabou, les Guyonnet, étaient d'anciens commerçants toulousains, plutôt hostiles à cette faune littéraire qui avait introduit les alcools… américains ».
Juliette Gréco, complice et future égérie, découvre alors au sous-sol du lieu cette « cave voûtée peuplée de tables et de tabourets vides, éclairée de petites ampoules de couleurs vives qui servent de regards à des masques africains (...) tout au fond, une grille ouvre sur un endroit sablonneux : « le Tabou » qui ouvre ses portes le 11 avril 1947. La cave en sous-sol est le lieu idéal pour la musique, (comme on le sait) et pour éviter que les voisins ne se plaignent de tapage nocturne…
L’endroit devient vite incontournable de la faune nocturme parisienne. Il eut nombre d’enfants à Saint Germain des prés, mais reste lié au sort des « Existentialistes ».
Juliette Gréco, complice et future égérie, découvre alors au sous-sol du lieu cette « cave voûtée peuplée de tables et de tabourets vides, éclairée de petites ampoules de couleurs vives qui servent de regards à des masques africains (...) tout au fond, une grille ouvre sur un endroit sablonneux : « le Tabou » qui ouvre ses portes le 11 avril 1947. La cave en sous-sol est le lieu idéal pour la musique, (comme on le sait) et pour éviter que les voisins ne se plaignent de tapage nocturne…
L’endroit devient vite incontournable de la faune nocturme parisienne. Il eut nombre d’enfants à Saint Germain des prés, mais reste lié au sort des « Existentialistes ».
« Comment vivent les troglodytes de Saint-Germain-des-Prés »
1947 signe l'ère des grandes fêtes de Saint-Germain des Prés. En janvier, Boris Vian fréquente « aux Lorientaix », rue des Carmes, pour y entendre Claude Luther, Jean-Paul Sartre, Raymond Queneau et autres Claude Abadie. Le Tabou devient une cave branchée où l'on peut voir les vedettes du nouveau Saint-Germain-des-Prés, telles que Juliette Gréco, Anne-Marie Cazalis et Alexandre Astruc. Des poètes récitent ou clament leurs oeuvres entre deux prestations des orchestres de jazz … La Bohème zazou-existentialiste s’installe : « Fils et filles de famille, anarchistes, apolitiques, contre leurs parents pétainistes, ils affichaient une anglophilie provocante ; ils imitaient l'élégance gourmée, l'accent, les manières des snobs anglais. L'Amérique, ils y pensaient si peu qu'ils furent déconcertés quand Paris se remplit d'Américains : pourtant, ils avaient avec eux un lien très fort, le jazz dont ils étaient fanatiques », rappelle Jean-Paul Sartre d'une époque dont il est l'emblématique porte-voix.
Jean Paul, Juliette, Boris, Miles et autres rats …
En 1947, Samedi-Soir publie un reportage « Voici comment vivent les troglodytes de Saint-Germain-des-Prés » qui, à la fureur de Sartre, lance le mythe de l'existentialisme et forge la légende des « rats de cave ».
On trouve pèle-mêle : Jean Cau, Simone de Beauvoir-Yves Montand, Prévert, Mouloudji, Lionel Hampton, Miles Davis… bref, un véritable creuset qui contribue à forger la légende d'il n’y a plus d’après, à Saint Germain des Prés ». Mais aussi l’émergence du Bee Bop, du Swing, bref du Jazz. Attention, un trou peut en cacher un autre. Longue vie aux troglodytes d’ici et d’ailleurs.
Existentialisme : courant philosophique qui place au cœur de la réflexion l’existence individuelle, la liberté et le choix personnel, thèmes traités dans la littérature du 19 ème et 20 ème siècle par des écrivains associés à ce mouvement de pensée.
Le terme devint courant grâce à Jean Paul Sartre qui l’avait appliqué à sa propre philosophie et qui devint la figure de proue du mouvement appelé à connaître un retentissement international au lendemain de la seconde guerre mondiale.
Après les rats de caves, les Trogs vous invitent à suivre… « le peuple des rats », prochainement sur votre portail…
Rejoignez nous sur notre page facebook : https://www.facebook.com/troglonautes
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On trouve pèle-mêle : Jean Cau, Simone de Beauvoir-Yves Montand, Prévert, Mouloudji, Lionel Hampton, Miles Davis… bref, un véritable creuset qui contribue à forger la légende d'il n’y a plus d’après, à Saint Germain des Prés ». Mais aussi l’émergence du Bee Bop, du Swing, bref du Jazz. Attention, un trou peut en cacher un autre. Longue vie aux troglodytes d’ici et d’ailleurs.
Existentialisme : courant philosophique qui place au cœur de la réflexion l’existence individuelle, la liberté et le choix personnel, thèmes traités dans la littérature du 19 ème et 20 ème siècle par des écrivains associés à ce mouvement de pensée.
Le terme devint courant grâce à Jean Paul Sartre qui l’avait appliqué à sa propre philosophie et qui devint la figure de proue du mouvement appelé à connaître un retentissement international au lendemain de la seconde guerre mondiale.
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