Du rififi dans les cuevas


Après une « semaine espagnole », assez chargée, on poursuit nos investigations. Petit entracte ce week-end avec notre cher neveu « P’tit Ch’nard » qui a fait encore des siennes. Marqué par l’enseigne « VETERANO » emblématique de l’Espagne, il est entré subrepticement dans un corral…


Rendez vous à "OK.corral" ! duel à l'espagnole

Du rififi dans les cuevas
Pour ceux qui ont sillonné l’Espagne en voiture, ils ont inévitablement croisé ces enseignes de 14 mètres de haut, empreintes sur tout le territoire espagnol. Enfant, j’éprouvais crainte et attirance, en tous cas une admiration manifeste pour cet animal. Je comptais au fur et à mesure que se déroulait la route leur nombre (il en existe actuellement 89). Je dénombrais les vivants juchés sur les collines, je dénombrais les morts : mon père était un afficionado des corridas et m’emmenait avec lui.
Mais revenons à nos moutons. Le taureau Osborne naît en 1956, créé par l’agence publicitaire en charge de la fameuse marque d’alcool espagnol. 50 ans et plus d’existence, jusqu’au jour où les autorités prennent le taureau par les cornes et tentent de le retirer… de la circulation, en 1994, réglementation routière à l’appui. Tollé général des villes espagnoles, la corrida se termine en 1997 : avantage au taureau. L’Andalousie le déclare « bien culturel » et la Navarre va jusqu’à établir une loi pour sa conservation. La « ola » générale conduit le tribunal suprême d’Espagne à rendre son verdict : Veterano est conservé pour son intérêt esthétique et culturel.
Je retrouve mon âme d’enfant sur le bord d’une autoroute, m'arrêtant sue la bande d'arrêt d'urgence pour l’immortaliser. Les policiers espagnols tapis non loin surgissent … 100 euros d'amende. Olé !


Rédigé par Patrick Edgard Rosa le Vendredi 20 Janvier 2012 à 07:48 | Lu 568 fois