De la littérature souterraine : Umberto Eco, le secret de la terre creuse (3)


Suite et fin de notre passionnant roman d’Umberto Eco, « Le Pendule de Foucault », publié aux éditions Grasset, après son best seller "Le Nom de la Rose" : Les templiers, réfugiés à Agarttha, ont découvert le secret de la maîtrise des forces subterrestres, celles des courants telluriques, et localisé le point par lequel se contrôle cette énergie, le Centre du Monde, l’Ombilicus Telluris. Mais ils n’avaient pas su construire les récepteurs assez puissants pour diriger cette force. Alors, ils décident d’enterrer leur secret et de le transmettre aux générations futures qui auront progressé dans la connaissance des techniques. Un Plan bien protégé, s’il n’avait été mis à jour par nos trois téméraires enquêteurs…


Le royaume d'Agarttha

De la littérature souterraine : Umberto Eco, le secret de la terre creuse (3)
EXTRAITS

Gébura, la sefira de la Terreur : chapitre 5-52:

Prologue:
Dans certaines régions de l'Himalaya, parmi vingt-deux temples représentant les vingt-deux lettres de certains alphabets sacrés, l'Agarttha form le Zéro mystique, l'introuvable... Un échiquier colossal s'étendant sous terre à travers presque toute les régions du Globe.
Saint Yves d'Alveydre, Mission de l'Inde en Europe, Paris, Calman-Lévy, 1886, pp. 54 et 65. (ndlc : érudit, poète et écrivain français du XIXème s.)

- [...] Un ouvrage qui a largement influencé la pensée politique contemporaine. Il existe à Agarttha des villes souterraines, sous elles et en allant vers le centre il y a cinq mille  pundits qui la gouvernent - évidemment le chiffre de cinq mille rappelle les racines hermétiques de la langue védique, je ne vous l'apprends pas. Et chaque racine est un hiérogramme magique, lié à une puissance céleste et avec la sanction d'une puissance infernale. La coupole centrale d'Agarttha reçoit par en haut l'éclairage de sortes de miroirs qui ne laissent arriver la lumière qu'à travers la gamme harmonique des couleurs, dont le spectre solaire de nos traités de physique ne constitue que le système diatonique. Les sages d'Agarttha étudient toutes les langues sacrées pour arriver à la langue universelle, le Vattan. Quand ils abordent des mystères trop profonds, ils s'élèvent de terre en forte lévitation et ils iraient se fracasser le crâne contre la voûte de la coupole si leurs confrères ne les retenaient pas. Ils préparent les foudres, orientent les courants cycliques des fluides interpolaires et intertropicaux, les dérivations interférentielles dans les différentes zones de latitude et de longitude de la terre. [...] C'est à Agarttha que se sont probablement réfugiés les Templiers après leur dispersion, et c'est là qu'ils exercent leurs tâches de surveillance.

Paris, laboratoire souterrain

De la littérature souterraine : Umberto Eco, le secret de la terre creuse (3)
Tif’Eret, suite : chapitre 6-82:

En effet, qu’est-ce qui avait arrêté les Templiers une fois le secret saisi ? Ils auraient dû l’exploiter. Mais entre les savoirs et le savoir-faire, il y a loin. Pour l’instant, instruits par le diabolique Saint Bernard, les templiers avaient remplacé les menhirs, pauvres fiches celtiques, par les cathédrales gothiques, bien plus sensibles et puissantes, creusées de cryptes souterraines habitées par les Vierges Noires, en contact direct avec les couches radioactives, et ils avaient recouvert l’Europe d’un réseau de stations émettrices-réceptrices qui se communiquaient réciproquement les puissances et les directions des fluides, les humeurs et les tensions des courants. […] Les Templiers avaient donc organisé le Plan de manière que leurs successeurs, au moment où ils seraient en mesure de bien se servir de ce qu’ils savaient, pussent découvrir où se trouvait l’Umbilicus Telluris.

chapitre 6-86:

L’idée se présenta à Belbo par une nuit d’insomnie. […].
« La Tour Eiffel, nous avait-il dit le matin suivant. Comment n’y avoir pas pensé ? Le mégalithe de métal, le menhir des derniers Celtes, la flèche creuse plus haute que toutes les flèches gothiques. Pourquoi donc Paris aurait eu besoin de ce monument inutile ? C’est la sonde céleste, l’antenne qui reccueille des informations de toutes les fiches hermétiques enfoncées dans la croûte du globe, des statues de l’Ile de Pâques, du Machupicchu, de la Liberté de Bedloe’s Island, prévue et initiée par Lafayette, de l’obélisque de Louxor, de la tour la plus haute de Tomar, du colosse de Rhodes qui continue à émettre des profondeurs du port où plus personne ne le trouve, des temples de la jungle brahmanique, des tourelles de la Grand Muraille, du faîte d’Ayers Rock, de la flèche de Strasbourg où se pâmait l’initié Goethe, des visage de Mount Rushmore ( que de choses avait comprises m’initié Hitchcock), de l’antenne de L’Empire State, dites donc vous à quel empire faisait allusion cette création d'initiés américains si ce n'est à l'empire de Rodolphe de Prague! La Tour capte des informations du sous-sol et les confronte avec celles qui proviennent du ciel.

Netsah : 7ème sefirot  (La victoire) / chapitre 7-112 :

« Le centre Beaubourg !
Sous nos yeux. Et, en effet, à quoi aurait dû servir cette immense grosse boîte au centre de Lutèce (Lutèce, l’écoutille de la mer de boue souterraine), là où autrefois était le Ventre de Paris, avec ses trompes préhensiles de courants aériens, cette démence de tuyaux, de conduits, cette oreille de Denys béante ouverte sur le vide extérieur pour envoyer des sons, des messages, des signaux jusqu’au centre du globe et les restituer en vomissant des informations de l’enfer? D’abord le Conservatoire, comme laboratoire, puis la Tour comme sonde, enfin Beaubourg, comme machine émettrice-réceptrice globale.[…] Sous nos yeux, Beaubourg comme porte du royaume souterrain d’Agarttha, le monument des Equites Synarchi Resurgentes


Des écrivains initiés

Prologue du chapitre Tif'Eret 6-100:

Au monde entier : je déclare que la terre est vide et habitable à l'intérieur ; qu'elle contient un certain nombre de sphères solides, concentrique, c'est-à-dire placées les unes dans les autres, et qu'elle est ouverte aux deux pôles sur une étendue de douze ou seize degrés. J. Cleves Symnes, capitaine d'infanterie, 10 avril 1818 ; cit. in Sprague de Camp et Ley, Lands Beyond, New York, Rinehart, 1952, X.



 Ainsi, sur la piste des initiés, la Vérité prend forme dans le cerveau échauffé des trois amis, cela au péril de leur vie. Ils détiennent le secret de l’Agarttha que les grands conquérants et tyrans de l’Histoire, de César à Napoleon,  de Lafayette à Hitler on tenté en vain de maîtriser. Cette énergie souterraine, appelée aussi le VRIL  se retrouve dans la stratégie de conquête du 3eme Reich. Identifiée par les Templiers, cette croyance survit dans le secret à travers les siècles, par l’intermédiaire des Druides, des Rose-Croix, des Jésuites, des diverses obédiences Maçons et autres sociétés occultes…  Celui qui, grâce au Pendule,  identifiera le Nombril du Monde et  connaîtra les prises énergétiques qui mettent en action les forces sousterraines sera bien plus puissant que tous les grands dominateurs du Passé...  Ainsi raconte Umberto Eco dans "Le Pendule de Foucault".

D'après lui, Jules Vernes était aussi un de ces initiés, et nous reviendrons sur cette autre œuvre prophétique…

Merci à l'auteur et aux éditions Grasset.

 
Lady Trog


Rédigé par Renée Frank le Mercredi 20 Février 2013 à 06:00 | Lu 1539 fois