De la littérature souterraine : Bilbo le Hobbit, J.R.R. Tolkien (1/3)

Trogs = hobbits


Bon, après vous avoir appâté avec la maison de Hobbit à louer et vous avoir parlé à moult reprises de Bilbo et du Seigneur des Anneaux, je m’attaque enfin à cette rubrique littéraire qui va s’étaler sur plusieurs épisodes. Les descriptions de cavernes y sont nombreuses. Le début du roman vous est sûrement familier.


Maison de hobbit

Dans un trou vivait un hobbit. Ce n’était pas un trou déplaisant, sale et humide, rempli de bouts de vers et d’une atmosphère suintante, non plus qu’un trou sec,  nu, sablonneux, sans rien pour s’asseoir ni sur quoi manger : c’était un trou de hobbit, ce qui implique le confort.
Il avait une porte tout à fait ronde comme un hublot, avec un bouton de cuivre jaune bien brillant, exactement au centre. Cette porte ouvrait sur un vestibule en forme de tube, comme un tunnel : un tunnel très confortable, sans fumée, aux murs lambrissés, au sol dallé et garni de tapis ; il était meublé de chaises cirées et de quantités de patères pour les chapeaux et les manteaux – le hobbit aimait les visites. Le tunnel s’enfonçait assez loin, mais pas tout à fait en droite ligne, dans le flanc de la colline – la Colline, comme tout le monde l’appelait à des lieues alentour – et l’on y voyait maintes petites portes rondes, d’abord d’un côté, puis sur un autre. Le hobbit n’avait pas d’étages à grimper : chambres, salles de bain, caves, réserves (celles-ci nombreuses), penderies (il avait des pièces entières consacrées aux vêtements), cuisines, salles à manger, tout était de plain-pied, et, en fait, dans le même couloir. Les meilleures chambres se trouvaient toutes sur la gauche (en entrant), car elles étaient les seules à avoir des fenêtres, des fenêtres circulaires et profondes, donnant sur le jardin et les prairies qui descendaient au-delà de la rivière.
 
 

La chanson des nains

Sollicité par le magicien Gandalf, voici notre paisible hobbit Bilbon Sacquet entraîné dans de terribles aventures en compagnies d’une horde de nains belliqueux en quête de leur auguste passé. Ceux-ci se mettent parfois à chanter des complaintes du temps jadis :
 
Loin au-delà des montagnes froides et embrumées
Vers des cachots profonds et d’antiques cavernes
Il nous faut aller avant le lever du jour
En quête de l’or pâle et enchanté
 
Les nains de jadis jetaient de puissants charmes
Quand les marteaux tombaient comme des cloches sonnantes
En des lieux profonds où dorment les choses ténébreuses
Dans les salles caverneuses sous les montagnes. …
 
En les entendant chanter, le hobbit sentit remuer en lui l’amour des belles choses faites par le travail manuel, l’adresse et la magie, un amour féroce et jaloux, le désir empreint au cœur des nains. Alors quelque chose de tookien [ ndlr : de sa famille maternelle] s’éveilla en lui, il souhaita voir les grandes montagnes, entendre les pins et les cascades, explorer les cavernes et porter une épée au lieu d’une canne.

La Montagne de Smaug

La troupe d'aventuriers  fait une étape chez les Elfs et profite de ce moment de répit pour consulter la carte qui recèle ses messages secrets à la lueur de la lune.
Une fois arrivé à la Montagne, Bilbon aura pour mission de se glisser dans le repère de Smaug le dragon avec l’agilité légendaire des hobbits.

- Sur la Montagne est marqué en rouge un dragon, dit Balïn, mais il sera assez facile de le trouver sans cela, si jamais nous arrivons jusque-là.
- I
l y a un point que vous n’avez pas remarqué, dit le magicien, et c’est l’entrée secrète. Vous voyez cette rune sur le côté ouest et la main qui la désigne ? Elle marque un passage caché vers les Salles Inférieures.
Il a pu être secret autrefois, dit Thörin, mais comment savoir s’i l’est encore ? Le vieux Smaug a vécu là assez longtemps pour découvrir tout ce qu’il y a à connaître dans ces cavernes ?
 
 
Bilbo et les nains s’engagent ainsi dans un périlleux voyage vers la Montagne et ses cavernes gardées par le dragon Smaug…
 

Le saviez-vous ? Notre hobbit a plusieurs noms selon les traductions : Bilbon Sacquet ou Bilbo Bessac (en anglais Bilbo Baggins).
 
 
 
 

A suivre
 
L.T.
 
 


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Rédigé par Renée Frank le Vendredi 22 Janvier 2016 à 09:55 | Lu 1080 fois