De Caracalla, à Mithra (1)

Investigations souterraines


"A force d’aller au fond des choses, on y reste" disait Cocteau. Sans aller jusque là, je m’interrogeai sur les Thermes de Caracalla, parcourues dans ma jeunesse estudiantine, en m’intéressant au réseau souterrain qui alimentait les célèbres établissements antiques devenus de majestueuses ruines et tombait sur Mithra, perdu de vue depuis pas mal de temps. Décidément, le Monde Souterrain recèle des trésors cachés.


Du temps de Caracalla

Les thermes de Caracalla, inaugurés à Rome sous l’empereur romain Caracalla en 216 ap. J.-C., sont les plus grands et les plus luxueux thermes romains réalisés jusqu'alors. Situées au pied de la colline de l'Aventin, dans le Sud de Rome, proche du Circus Maximus, les imposantes ruines des thermes de Caracalla vous feront découvrir les restes de ce qui fut l'un des plus grands et des plus riches établissements thermaux de l'Empire romain. En plus des équipements concernant directement les bains, ce complexe proposait des activités variées (bains publics et privés, nage, massage, exercices de gymnastique, etc.), ce qui explique sa taille gigantesque. Une superficie de plus de onze hectares, de la place pour 1600 “clients” en mal de bien-être, 64 citernes de 80 000 litres chacune, ce sont quelques-unes des caractéristiques remarquables des thermes de Caracalla. C'est aujourd'hui l'édifice thermal le mieux conservé de l'Empire romain.
 

Creusons…

Qui dit “thermes” dit réseau souterrain d’alimentation… L’aqueduc, vital au fonctionnement des thermes répartit l’eau nécessaire dans d’énormes citernes (64 en tout, d’une capacité de 80 000 litres chacune) situées au-dessus du niveau des Thermes afin de maintenir une pression suffisante pour alimenter les différents bassins. L’enceinte extérieure entourait un plateau artificiel sous lequel se trouvent les locaux et les circulations de service (chaufferies, réserves de combustibles…). L’eau est redistribuée dans différentes chambres qui alimentent chacune une partie bien déterminée des bains.
Le chauffage se fait par un foyer souterrain (hypocauste) qui propulse de l’air chaud sous les sols et à l’intérieur des murs constitués en brique.
Des passages souterrains voûtés permettent aux esclaves , agents techniques de l’époque, d’entretenir le système de chauffage. Les bains les plus chauds comme le caldarium sont les plus près du præfurnium, ils peuvent ainsi chauffer jusqu’à 30 °C, les bains plus froids étant plus éloignés. Pour les parties comme le sudatorium (extrêmement chaud) les bassins étaient métalliques et contenaient du charbon de bois ardent, la température de l’eau était alors portée à 60 °C. Sandales de bois obligatoires.
 
À suivre…

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Rédigé par Patrick Edgard Rosa le Jeudi 29 Janvier 2015 à 10:27 | Lu 271 fois




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