Chauvigny souterrain (1)

Pérégrinations souterraines


Nos tribulations marocaines nous ont conduit (été 2014) sur le retour à déambuler quelque peu, de grottes en souterrains, en France. Ainsi nous avons découvert la petite cité de Chauvigny, discrètement souterraine.


Rien n’indique à priori la présence de galeries et de grottes dans cette petite cité où la municipalité reste très discrète sur ses possibilités souterraines liées à la question du risque.
En ville, de nombreuses maisons comportent leur cave, creusée dans la roche. Sous certaines habitations, il existe même des petites galeries, difficiles à dater.
Si ces salles souterraines sont nombreuses, c'est grâce aux propriétés du sol. La ville haute est construite sur une colline, formée d'une masse de calcaire dur, par endroits coupée de failles. Quant aux versants, ils sont recouverts par un conglomérat de matériaux calcaires friable, appelé « tyne», facile à forer. Chauvigny comporte une autre richesse souterraine: la grotte de Cuchon. Bien connue des spéléologues, qui y accèdent par un endroit route de Valdivienne (D8) après Chauvigny, c'est la plus grande cavité de la Vienne (naturelle) avec près de 4,8 km de réseau.

Pierre Sailhan, ingénieur des ponts et chaussées à Chauvigny et historien local, aujourd'hui décédé, a participé avec quelques passionnés, à des recherches sur le thème des souterrains à Chauvigny dès les années 1950. C'est d'ailleurs ainsi qu'est née la Srac (Société de recherches archéologiques du Pays chauvinois). Dans le bulletin de 1988 de la Srac, il décrit plus d'une dizaine de souterrains et salles souterraines et en publie les plans. Il y en a en ville haute, mais aussi plus près de la ville.
Après ses recherches, Pierre Sailhan en arrivait à cette conclusion globale: « il n'existe pas à Chauvigny de grands souterrains ayant pu jouer le rôle de voies de circulation à moyenne ou à grande distance. Les deux seuls qui ont dû servir de moyen de communication ne dépassaient pas quelques dizaines de mètres de longueur (2) ». Toujours selon lui, « environ la moitié des souterrains reconnus ont pu servir de refuge, voire d'habitat temporaire », et « presque tous ont dû servir de réserve ».

Si peu de sites sont ouverts au public, une boutique originale a retenu notre attention...

 
A SUIVRE…


Rédigé par Patrick Edgard Rosa le Jeudi 22 Janvier 2015 à 20:16 | Lu 554 fois