Tableaux troglos

A l’exposition des fabuleuses collections Chtchoukine exposées à la Fondation Vuitton, je suis tombée en arrêt devant un magnifique tableau cubiste de Georges Braque intitulé  « Le château de la Roche Guyon » où nous étions justement en visite il y a quelques semaines. La roche creusée n’est pas visible sur la toile pour le néophyte, mais je la devine dans le paysage comme un message secret. C’est une manière de redécouvrir ce paysage des bords de Seine, comme un puzzle de mémoire et de lumière.
  
Je garde aussi dans mon appareil photo le tableau d’une maison à la façade troglo, probablement un paysage du sud de la France, et que ma mémoire défaillante attribue à Cézanne. On devine la chaleur et la lumière de Provence, la végétation de la garrigue. On a envie de rentrer dans cette si jolie et si humble demeure de paysan.
 
 
 

A l’exposition de Paul Klee, au Centre Pompidou, le tableau « Fleurs des cavernes » (1926) m’interpelle avec son bouquet de fleurs étranges écloses dans la pénombre. C’est une ouevre d’une grande poésie. Qu’ a voulu raconté le peintre? Le mystère demeure entier…

Et voilà que hier, au musée Picasso,  je tombe sur un tableau étrange intitulé « Minotaure et jument morte devant une grotte face à une jeune fille au voile » peint à Juan-les-Pins en 1936. Le long titre de l’œuvre n’évoque pas les mains qui semblent implorer du secours et sortent de la pénombre de la grotte. La mythologie est de retour avec le Maestro.
 
Je me suis dit que j’avais envie de partager avec vous ces quelques toiles qui ouvrent des portes vers des mondes mystérieux.
 
vous aussi, envoyez-moi les tableaux que vous découvrirez en visitant des musées…

L.T.

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