Mogao, Chine

La Chine toujours


Alors que Lady Trog se prépare à nous ramener de son séjour « chinois » un sujet sur les grottes de Datong, nous effectuons une énième percée dans le pays de Confucius, avec les grottes de Mogao, toutes de peintures revêtues.


Il était une fois, une légende

Avec « Longmen » et « Yunnang », Mogao constitue l’un des trois sites chinois réputés pour leurs sculptures et peintures. Site touristique majeur, inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, Mogao interroge toujours les archéologues. Comme toujours en Chine, les données sont démesurées pour nous autres « occidentaux » : 42 000 m2 sont ornés de peintures.
En 366 ap.JC, un moine bouddhiste, dit la légende, atteint de la vision des Mille Boudhas convainquit un pèlerin de la route de la soie de bâtir les premiers temples.
Les grottes Mogao (province de Gansu, nord ouest de la Chine) sont situées à 25 km de la ville de Dunhuang, poste militaire chinois stratégique puis haut lieu du bouddhisme en Asie centrale.
Cette ville-oasis est en effet située au départ des deux "Routes de la soie" qui, vers l'ouest, contournent le désert du Takla-Makan par le sud et le nord, et, à l'est, ouvre l'accès à l'Empire du Milieu et à sa capitale ancienne Chang'an (actuelle Xi'an).
Les grottes ont été creusées sur la pente abrupte orientale de la colline Mingsha. Elles comptent cinq étages et s’étendent, du nord au sud, sur une longueur d’1,6 km.
 

Vestiges

On dénombre aujourd'hui un total de 492 grottes, datant de seize différentes dynasties (les Seize Etats, les Wei du Nord, les Wei de l'Ouest, les Zhou du Nord, les Sui, les Tang, les Cinq dynasties, les Song, les Xixia et les Yuan.), dans lesquelles on dénombre plus de 45.000 m² de fresques, 2.415 sculptures peintes, 4.000 représentations d’apsara volantes, cinq constructions de bois datant des Tang et des Song, ainsi que plus de 50.000 manuscrits et autres vestiges culturels... « Ce site, où les Tibétains, Ouïgours, Khotanais et Sogdiens côtoyaient les Chinois et où des documents en une dizaine de langues ont été retrouvés, témoigne d’un brassage culturel étonnant. Les bouddhistes virent défiler les chrétiens nestoriens, les manichéens et les zoroastriens, tout en vivant au contact quotidien des taoïstes et des confucéens. On a même retrouvé une prière d’indulgence en hébreu, sans doute portée par un voyageur juif en provenance de Perse ou d’Afghanistan. » (http://www.bouddhismes.net/grottes-Mogao-Dunhuang)
Les moines bouddhistes menaient dans ces grottes une vie austère à la poursuite de l'illumination. Les peintures, aides à la méditation, servaient aussi à l'instruction des analphabètes en matière de légendes et de croyances bouddhistes.
Les grottes firent l'objet de plusieurs vagues de dégradation : les musulmans détériorèrent la statuaire. Les cavités servirent de refuges aux Russes blancs au début du 20ème siècle. Par contre, la Révolution culturelle épargna le site, probablement grâce à l'intervention de Zhou en lai.
Le site est aujourd'hui menacé d'ensablement...

C'est de ces premières grottes que vient le nom de grottes des mille Bouddhas, ou grottes de Dunhuang. Certaines de ces grottes abritent des statues de Bouddha de très grande dimension. Les moines bouddhistes placèrent des dizaines de milliers de manuscrits et de peintures dans une petite salle attenante à l'une des grottes.
ouvertes au public depuis 1980 (seules quarante grottes restent ouvertes au public, par roulement, dont dix en permanence), forment un système de 492 temples bouddhistes. 


Note de Lady Trog: j'ai visité Dunhuang en 1986. C'était encore La Chine communiste, une vraie aventure! Il faudrait que je retrouve des photos...
 
Prochain sujet : Datong, Chine, revisitées par Lady Trog.
 
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Rédigé par Patrick Edgard Rosa le Lundi 23 Mai 2016 à 06:37 | Lu 242 fois




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