Les temps modernes
« Le Christ s’est arrété à Eboli » est le point de départ de la ressurection de Matera. Dans son livre (1945), l’écrivain piémontais valorise la vie paysanne et connaît un vif succès. Il éveille ainsi l’intérêt du sociologue Francesco Friedman, qui, en compagnie de 11 chercheurs élabore un projet de revalorisation agraire dans la région et la cité de Matera. Nous sommes dans les années 50, dans le même temps la « renaissance » des quartiers populaires de Matera et la construction d’habitations pour paysans, ouvriers et artisans voit le jour : les opérations de déplacement de population commencent… Quelques années plus tard, Carlo Levi décide d’affronter le problème en soutenant la nécessité de ne pas abandonner les sassi mais de pourvoir à leur tutelle et leur revalorisation historico-sociale. Se joint au mouvement une association à vocation culturelle « le cercle de la Scaletta » qui propose la création d’un musée ethno-antropologique comme lieu de conservation et d’approfondissement de l’habitat troglodyte.
La machine est lancée, en même temps que le regain d’intérêt pour les trésors enfouis dans les églises rupestres.
La machine est lancée, en même temps que le regain d’intérêt pour les trésors enfouis dans les églises rupestres.
Les enjeux à venir
En 1986, la loi n°771 promulgue « la conservation et la récupération de l’architecture environnementale » des maisons-grottes, soit en habitat, soit en bâtiments à vocation artisanale ou culturelle. Un véritable travail de requalification urbaine est entrepris avec l’aide et la volonté de quelques citoyens privés. S’établit alors à Matera un équilibre fragile entre l’Etat, les associations et le privé. Matera dès lors renaît de ses cendres. La cité retrouve son âme rocheuse et est inscrite au Patrimoine Mondial depuis 1993.
Suivent d’énormes projets d’aménagements, dont certains sont confiés à des urbanistes de renom pour créer de nouveaux quartiers et préserver la « sociabilité » particulière des sassi. Il s’agit aussi de développer le tourisme, mais pas à n'importe quel prix.
Comment la ville se débarrasse de son manteau de honte? Vous le découvrirez dans les prochains épisodes.
Suivent d’énormes projets d’aménagements, dont certains sont confiés à des urbanistes de renom pour créer de nouveaux quartiers et préserver la « sociabilité » particulière des sassi. Il s’agit aussi de développer le tourisme, mais pas à n'importe quel prix.
Comment la ville se débarrasse de son manteau de honte? Vous le découvrirez dans les prochains épisodes.