Le mythe de la caverne, par Sandra Daveau


La manifestation « Troglo à neuf » qui s'est déroulée à La Rochère (37) a permis à neuf artistes de s’exprimer dans l’univers si particulier de la roche. Leurs créations ont été réalisées en fonction du lieu d’exposition. Parmi eux, Sandra Daveau, qui nous livre ici sa propre expérience et l’exposition réalisée avec la complicité du céramiste Francis Katchatouroff. La lumière et la vérité, nous sommes proches du mythe de la caverne, qui symbolise le monde sensible où les hommes vivent et pensent accéder à la vérité par leurs sens.


Sandra Daveau, photographe

Le mythe de la caverne, par Sandra Daveau
La jeune femme se définit comme une photographe, plasticienne, journaliste, poète. Aujourd’hui, sa faim de voyages assouvie, elle désire se consacrer à son art avec « la sobriété heureuse, avec un minimum de déplacements géographiques, principalement pour l’impact écologique, mais aussi parce que je sais que le bonheur est en moi-même. J’ai décidé de créer ici, maintenant, dans ma région natale ».  Dans l’œuvre qu’elle décrit au sein de la manifestation Troglo à neuf, elle allie à merveille la photographie, la sculpture et la roche elle même. Francis Katchatouroff, céramiste, est son modèle à ses heures perdues. Grâce à l’argile, ils vont reconstituer le cycle de la vie.



 

La prise de vue de la caverne

Le mythe de la caverne, par Sandra Daveau

Le lieu même de l’exposition a servi de décor et les deux artistes ont joué de la matière : " A partir du
moment où j’ai enduit Francis d’argile, l’effet réverbérant de l’argile a été au-delà de mes espérances. Sa couleur argentée a renforcé la sculpture humaine en lui donnant un aspect presque métallique ". Des évènements inopinés sont au rendez-vous : " Nous n’avions pas prévu que paradoxalement
l’argile allait refroidir le corps vitesse grand V. ".
Les sens démultipliés et l’adrénaline font place à l’improvisation : " Nous avons donc du passer dans une phase plus spontanée où, dans l’affolement, le corps de Francis a récolté au passage des végétaux, brins d’herbe, feuilles ... ". L’argile finit par donner la forme d’un bout de bois à son bras «c’était étrange.» nous confie Sandra. " Il a fallu improviser sur nos prévisions de postures, qui étaient censées aller de la naissance en position fœtale à la mort avec un retour à la position fœtale dans la caverne, la matrice originelle ". Etre dans le sujet des origines de la création.

Maintenant, Sandra se sent prête, dit-elle, pour de futurs projets de mise en scène comme celui-ci, toujours en lien avec la nature.


Rédigé par Patrick Edgard Rosa le Dimanche 22 Mai 2011 à 18:07 | Lu 950 fois




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