Aux confins du Maroc

Passion


Il y a quelque temps, nous avions rencontré Djamal, à l'initiative de la restauration du site de la Kasbah Tizourgane dans l'anti Atlas (article n°1325). Vous lirez prochainement l’interview de cet entrepreneur hors normes (Djamal, ou l’amour du Patrimoine).
En attendant, nous vous proposons de partir à la rencontre d’un village perdu de l’Atlas, difficilement répertoriable, comme il en existe une multitude. C’est dans une de ces demeures de terre hélas trop souvent vouées à l'abandon, que je rencontre Eric Ossart et Arnaud Maurières qui ont sauvé cette maison traditionnelle d’une inéluctable disparition, en la rénovant de fond en comble.


La petite maison dans la montagne

Il y a une dizaine d’années, Eric et Arnaud ont entrepris de restaurer cette ferme délabrée et l’ont transformée en havre de paix, loin de l'agitation de la ville.

Voyage… déroutant

Quelque part au nord de Taroudant, en plein massif du Haut Atlas, les routes deviennent des pistes rocailleuses et serpentent de village en village. A trois cent mètres de notre destination, un pneu éclate… 

Loin des sentiers battus

Alors nous conjurons le sort en nous déplaçant à dos de mulet, ayant préféré laisser notre voiture rendue inutilisable au village, afin de regagner la ferme de nos amis.

Au bout du monde, un village

L’ Atlas regorge de hameaux souvent dissimulés dans les fonds de vallées luxuriantes, baignées d’oliviers et d'arganiers, et parsemées de terres cultivées. Le long de la piste principale, chacun vaque à ses occupations.

Le jardin des oliviers

Tapi au fond de la vallée, ce labyrinthe ombragé recèle de petites parcelles cultivées, notamment pour le fourrage des bêtes. Au détour d’un sentier, un froissement discret vous révèle la présence des femmes silencieuses en train de rassembler des bottes de paille.

La passion de la matière : Eric et Arnaud

Nous connaissions le travail de nos amis avant même de les rencontrer : En août 2013, nous avions séjourné dans la première maison pensée et réalisée par eux. C’était à Dar El Hossoun (Taroudant). Nous y avions découvert un magnifique jardin enterré qui jouxtait une maison en terre, spacieuse et confortable. Tadelak, pisé, céramiques, tissus, la matière est omniprésente dans leurs réalisations . (http://www.daralhossoun.com)

Confluences

Il y a l’Atlas au nord de Taroudant, la côte atlantique à l'ouest,  le désert à l'est et au sud. Les portes de ces immensités  d'eau, de sable et de cailloux s'ouvrent à la curiosité et aux échanges. Si les Trogs l’avaient pressenti, nos hôtes, eux, l’ont compris depuis longtemps. Ce couple d’architectes paysagistes talentueux se propose de vous faire partager leur univers et leurs expériences au travers de circuits savamment composés et que vous pouvez découvrir sur leur site, Ethnistory : une approche globale pour découvrir le sud marocain.

Nos amis organisent aussi des expositions itinérantes. Citons parmi les expositions de référence :
« Nabeul, en jaune et en vert » sur la céramique utilitaire de Nabeul, au nord de la Tunisie,
« Au fil du désert » sur les textiles des nomades des déserts limitrophes de la Méditerranée,
« Maroc, tapis de tribus » qui présentait de façon exhaustive les tapis ruraux marocains,
« Reines de Saba » une collection exceptionnelle des robes anciennes et contemporaines des femmes du Yémen.
En 2009, l'exposition, « Itinérances », évoquait leur parcours de collectionneurs de textiles en Méditerranée, au Musée Bargoin, à Clermont-Ferrand.

Actuellement (du 30 avril au 24 aout 2014), de tient une exposition des tapis et tissus de la tribu berbère des Aït Khebbach au musée de Clermont Ferrand : des combinaisons couleurs et des matières inédites.
 
 
http://www.ethnistory.fr, n’hésitez pas…
 
 
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Rédigé par Patrick Edgard Rosa le Mercredi 11 Juin 2014 à 05:59 | Lu 615 fois




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