De la littérature souterraine : "Vingt mille lieux sous Paris" (1/3)

Littérature souterraine


"Vingt mille lieux sous Paris" est un récit autobiographique écrit par Basile Cenet, infatigable explorateur des sous sols parisiens et dont nous saluons la passion et les exploits. Nous vous en proposons une petite lecture résumée, aux bons soins de Lady Trog. En voici un premier extrait.


Préambule : Les souris et le gruyère parisien

Le Sous sol parisien a attiré bon nombre de passionnés du monde souterrain.
Basile Cenet est né en 1987 à Paris. Après un parcours scolaire classique, il entame de longues études supérieures, mais, très vite, pour échapper à un quotidien estudiantin parisien qui lui paraît futile, il commence à explorer les endroits interdits de la capitale et notamment ses sous-sols. Pris de passion pour les souterrains parisiens dans lesquels il considère que les opportunités sont inépuisables, il tente depuis près de 10 ans d’assouvir son inextinguible soif d’aventure en se consacrant à leur exploration.
L’auteur de "20 000 lieux sous Paris" nous invite à le suivre dans ses pérégrinations souterraines.
 

Première expérience

Basile Cenet, comme Astérix dans son chaudron, est tombé dans le gouffre sans fond et sans fin de l’exploration du sous sol parisien : carrières, catacombes, métro et autres réseaux techniques qui sillonnent les bas fonds de la capitale. Et cela à pied ou en rampant, en bateau ou harnaché comme un spéléologue, équipé de tout un attirail d’exploration et de survie. Quelques compagnons fidèles, et la nuit pour terrain de jeu temporel.

«J’ai toujours été attiré par les lieux secrets, interdits, souterrains. Aussi loin que remonte ma mémoire, je me souviens avoir voulu être aventurier. J’imaginais des passages secrets un peu partout, des choses cachées […].
C’est juste après le bac, en école d’ingénieur, que je rencontre Tom Meccelan. Lui est déjà descendu dans les carrières de Brimborion, à Meudon en région parisienne, durant la période où elles étaient très fréquentées par la jeunesse du coin. Moi jamais. Je ne sais même pas ce qu’est  une carrière… Un soir d’octobre, vers 3 heures du matin, alors que nous sommes occupés à refaire le monde chez lui comme souvent, il me dit :- Viens avec moi, on va prospecter pour trouver les anciennes entrées des carrières, il faut absolument que je te fasse découvrir ça, et puis ça me rappellera de bons souvenirs. […]
Je ne sais pas ce que je suis censé voir, ce qui ne rend pas la tâche aisée. Nous sommes au-dessus d’une voie de chemin de fer du côté de Meudon. Il fait nuit et il n’y a pas grand-chose à regarder, tout du moins qui me paraisse essentiel d’être remarqué… Des rails filent vers un tunnel entouré de verdure, le tout éclairé par les lueurs jaunâtres des vieux réverbères qui longent la voie. […]Mon oeil n’est pas encore aiguisé aux indices de présence d’une carrière. Nous descendons dans les fourrés jusqu’aux rails. Ca me plaît, j’adore sortir des sentiers battus et me retrouve en train de galérer avec mon pote qui râle, accroché dans les broussailles, tout ça pour ne rien trouver. Il me montre une ancienne entrée de cavage désormais murée et quand nous quittons les lieux pour rentrer nous coucher, je n’en sais pas beaucoup plus, sauf qu’on a cherché quelque chose et que, maintenant, je veux le trouver. Je n’aurais jamais pu m’en douter ce soir-là, mais je viens de mettre le doigt dans l’engrenage. La machine infernale est lancée.
 
 

A suivre...

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Rédigé par Renée Frank le Mardi 9 Décembre 2014 à 09:29 | Lu 690 fois