L’enfermement en troglo


Le “petit rapporteur “ vous sort une petite trouvaille, sortie fraîchement de sa gibecière.
Nous sommes en pleine réflexion sur les réflexes conscients ou inconscients qui nous animent quant au monde souterrain. Alors voilà un ouvrage qui ne manque pas d’intérêt. Il s’agit de “Du troglodytisme à l’enfermement” de J. Clément.


L’enfermement en troglo

“Du troglodytisme à l’enfermement”

L'ouvrage réunit dix-huit contributions données entre 1979 et 1997 par J. Clémens, historien médiéviste, qui marquent autant d'étapes de sa réflexion sur le troglodytisme et sur l'enfermement. Il tente de saisir les rythmes d'une histoire difficile à écrire car elle relève de l'histoire des mentalités et bascule en 1656, date de la fondation à Paris de l'Hôtel général destiné à la clôture des pauvres.

Du troglodytisme à l'enfermement : pour une nouvelle histoire des mentalités en Aquitaine
J.Clémens,
Fédération Historique du Sud-Ouest, 1998 - 416 pages

A propos... un exemple, l’enfermement à Saumur

L’enfermement en troglo
Lorsque vous quittez Saumur en direction de Montsoreau, après la coupole des Ardilliers vous pouvez déceler à travers le feuillage de mystérieuses voûtes ; vous êtes à l’Hospice de la Providence. Ces lieux furent ainsi décrits en 1807, par le Docteur Gaulay :" C'est par le jardin que l'on se dirige vers le local nommé " les caves ". Cette partie de l'Hospice mérite une attention toute particulière : sa situation, le nombre d'individus qui l'habitent en font, pour ainsi dire, un nouvel Hospice... Dans un rocher très étendu et de plus de cinquante mètres de hauteur..., la nature calcaire de la pierre a permis qu'on creusât des voûtes profondes.. Un large escalier, pratiqué sur la pente du rocher, se termine à une esplanade longue de cent mètres environ ; elle est bornée, d'un côté, par une allée de hêtres fort élevés (fagus silvatioa), au sud par le coteau taillé à pic, surmonté par le bois. Dans toute l'étendue de cette esplanade, on a creusé dans le roc une grande quantité de petites cabanes, ou loges, habitées par des hommes maniaques, ainsi que par des vieillards pensionnaires, qui, ne pouvant plus travailler a cause de leur âge ou de leurs infirmités, choisissent cet Hospice... Toutes ces loges sont peu profondes, percées dans une roche très sèche, et elles sont en générales très saines. Celles des fous présentant les mêmes avantages ; elles sont fermées par des portes a claire-voie, fortement scellées dans le roc..."

L’enfermement en troglo


Rédigé par Patrick Edgard Rosa le Jeudi 8 Novembre 2012 à 07:00 | Lu 388 fois




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