Dar Al Hossoun, le jardin des architectes. (1)


La “petite Marrakech” recèle en son sein quelques joyaux qui n’ont rien à envier aux riads des principales villes historiques marocaines. Mais nous sommes ici en présence d’espaces protégés à mille lieux du luxe clinquant de certains édifices. “Pour vivre heureux, vivons cachés”. Certaines grandes fortunes discrètes sont dissimulées derrière les hauts murs austères (parfois des remparts), desservies par des chemins de terre poussiéreux. Rien ne laisse présager de la présence de tels joyaux jalousement préservés.
Lady Trog et moi-même arrivons à “Dar Al Hossoun”, dans ce quartier situé légèrement à l’écart des remparts de Taroudant, au terme d’une piste dépourvue de toute indication.
Dar al hossoun, c’est l’aventure de deux architectes paysagers, Eric Ossart et Arnaud Maurières qui ont réinventé un espace original rappelant les reliefs en creu des carries douessines, pour ceux qui connaissent l'univers des carrières de falun.


Dar Al Hossoun, le jardin des architectes. (1)

L’ Alhambra à portée de main

Dar Al Hossoun, le jardin des architectes. (1)
Lorsque nous pénétrons dans ce lieu paisible, j’ai  l’impression de me retrouver dans les jardins de l’Alhambra grenadine, et plus encore dans le palais du Généralife (Jannat al-Arif signifiant en arabe : « le Paradis - ou le jardin - de l'architecte » !). La volonté des deux architectes répond à l'art de vivre des aristocrates arabes de l’Islam qui s'exprime à travers ces jardins ombragés, distillant une vie douce et agréable, empreinte de spiritualité.
Les eaux du bassin long et étroit, qui sert de piscine, viennent clapoter au pied d'une salle à manger ombragée où les repas se partagent autour d'une grande tablée.  A l’autre bout du bassin, un bâtiment de deux étages, ancienne résidence des architectes, romp la perspective. Il abrite aujourd'hui dessert une  suite spacieuse… mise à notre disposition par Olivier, le très accueillant propriétaire et génie du lieu. Coup de chance pour les Trogs ! Luxe et volupté pour deux jours. Dur, dur de se mettre au travail et de sortir ses nikon!

La jungle en plein désert

Dar Al Hossoun, le jardin des architectes. (1)
“Les arbres ont une luxuriance tropicale, des lianes s’y enchevêtrent.” disait Simone de Beauvoir. Nous plongeons dans un océan vert où se cotoient une multitude d’espèces cactées, palmiers... Un paradis pour chiens, chats, paons, grenouilles, crapauds, insectes et oiseaux multicolores égayant les allées de la résidence,  qui s’unissent pour nous délivrer des concerts diurnes et nocturnes. Oasis. Oasis.

Le jardin creu

Dar Al Hossoun, le jardin des architectes. (1)
La paresse qui m’envahit m’empêche de partir au coeur du sujet qui nous a attiré dans ce paradis le premier jour. C’est seulement le lendemain, après avoir savouré l'esprit du lieu, que nous poursuivons notre exploration des jardins : nous voici plongés dans le jardin creu,  une carrie toute de vert vêtue. Ici bat le coeur de Dar al hossoun, soigneusement protégé par l'esprit du lieu. Des terrasses en espalier plantées de cactus venus des déserts de la planète, vous conduisent vers une forêt vierge judicieusement irriguée, à l’humidité tropicale où évoluent de nombreuses espèces exotiques. Mister Trog, subjugué.
Selon la tradition locale, l’espace a été creusé afin de récupérer la terre destinée aux constructions de Dar Al Hossoun. Le trou aurait pu devenir une décharge à ciel ouvert comme souvent.  Les deux architectes paysagers, Eric Ossart et Arnaud Maurières, ont eu l'idée d'en faire un jardin aux conditions climatiques exceptionnelles.


www.alhossoun.com
 
A suivre.

Dar Al Hossoun, le jardin des architectes. (1)
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Rédigé par Patrick Edgard Rosa le Dimanche 1 Septembre 2013 à 07:14 | Lu 395 fois




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