Ballade dans le Sacromonte


Quand j’ai découvert ce lieu, j’étais en culottes courtes, cela fait déjà quelques années... Je parcourais alors les ruelles étroites en courant, toujours rattrapé par mes parents. Là, j’ai arpenté rapidement les rues escarpées, à la recherche de la bonne photo à faire tandis que le soleil rougissait l’Alhambra. C’est que ce n’était pas chose facile…


Flamenco et cuevas

Ballade dans le Sacromonte
Lorsque vous arrivez à Grenade et que vous parvenez à vous repérer entre la vieille ville et la ville moderne qui assiègent l’Alhambra, vous ne devez pas repartir sans avoir jeté au minimum un coup d'oeil aux deux quartiers pittoresques que sont l’Albaycin et le Sacromonte. Ce dernier abrite depuis longtemps une population de gitans et a gagné ses lettres de noblesse grâce au « Flamenco» qui en fait la Mecque locale. Revers de médaille de la célébrité, du tourisme et de l’enjeu immobilier, le quartier a perdu en saveur et authenticité.
Là, à flanc de colline, les grottes aménagées depuis des générations, taillées dans la roche ont disparu derrière des façades dont certaines étalent leur opulence. Où sont passés les souvenirs de mon enfance et la vision moins léchée que j’avais conservée en mémoire?

Mais ou sont les gitans ?

Ballade dans le Sacromonte
J’ai donc gravi au pas de course les rues escarpées pour traverser le quartier désert en cet hiver printanier. Mes efforts ont été récompensés lorsqu’aux confins reculés sur les flancs les plus élevés de la colline, j’ai pu découvrir les dernières caves ouvertes au regard. Là, point de route goudronnée ou pavée, mais des débuts de sentier de terre, serpentant entre les massifs de cactus, et quelques habitations plus ou moins abandonnées, pour l’instant dédaignées par les convoitises immobilières. La population gitane a été contrainte de s’exiler dans les quartiers les plus défavorisé au sud de la ville.
En cette saison, le Camino del Sacromonte, la Cuesta de los chinos ou la Vereda de Emmedio Alta étaient parés de maisons et caves dissimulées au regard et transformées en cabarets spectacle.
La population gitane n’en a d’ailleurs pas fini d’être déplacée. Elle a notamment émmigré en pleine campagne, dans quelques petits villages. C’est sans compter avec la contrainte de se voir obligée s’implanter dans un « lotissement » de cuevas, réhabilitées, herissées de lampadaires modernes, cernées de ruelles parfaitement goudronnées, loin des regards, derrière le quartier des cuevas à Gorafe. E là, vous trouvez l’habituelle rugosité des enfants comme partout ailleurs, que l’on peut plus ou moins facilement surmonter.

Etoile filante ou "sattelite"

Ballade dans le Sacromonte
Le soleil darde ses derniers rayons, l’Alhambra étincelle de mille feux, si ma randonnée photographique est satisfaisante, je n’en reste pas moins sur ma faim. La nuit tombe, nous continuons à franchir la pente, et là une surprise nous attend. Y a-t-il un dieu des photographes ?
La nuit tombe, les étoiles apparaissent.
A suivre…


Rédigé par Patrick Edgard Rosa le Lundi 16 Janvier 2012 à 08:46 | Lu 580 fois




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